Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie pointe le silence des autorités algériennes suite à l’appel du roi Mohammed VI le 6 novembre dernier.
«Indépendamment des motivations qui peuvent les sous-tendre, les récentes déclarations de la partie marocaine pour la mise en place d’un mécanisme bilatéral pour tenter de sortir du statu quo arrivent dans un contexte algérien particulier. Les hésitations et tentations polémistes qui les ont suivies sont, au-delà des traditionnelles guerres des tranchées qui caractérisent les relations entre nos deux pays, significatives de l’absence d’un chef d’orchestre légitime, audible et visible», indique le secrétariat national du RCD dans un communiqué publié au terme de sa réunion du vendredi 30 novembre.
Le RCD pense, sur un ton pessimiste, que ces tergiversations laissent «peu de chance, dans l’immédiat, à la prise en charge d’un dossier aussi lourd», précisant que «pour le reste, les voies multilatérale et bilatérale, même assorties de conditions ou réserves, pour traiter les problèmes, ne sont pas antinomiques ; toutes les deux sont des instruments complémentaires et essentiels de la diplomatie».
Le secrétariat national du RCD conclut, à ce propos, que «le discrédit grandissant de la voix officielle du pays et le refus de dialogue sont le prolongement d’une politique interne autiste, quand elle n’est pas nihiliste».