Le Chef du gouvernement n’a pas encore révélé la stratégie devant assurer aux jeunes une formation professionnelle pour leur insertion dans le marché de l’emploi. Sur instructions du roi, Saâdeddine El Othmani préside officiellement et depuis le 1e octobre une commission ministérielle, chargée d’apporter des réponses concrètes au chômage qui frappe les Marocains âgés de 25 à 35 ans.
Ce jour-là, le roi a présidé une séance de travail consacrée à cette problématique. Il a ainsi donné au chef de l’exécutif un «délai de trois semaines» pour présenter les conclusions de ce processus, mais l’échéance a été dépassée. Suite à une requête formulée par El Othmani, Mohammed VI a accepté de lui accorder un «un court délai pour parachever la mission qui lui a été confiée», selon les termes d’un communiqué du cabinet royal, publié le 27 octobre.
Vers un autre délai supplémentaire ?
Quatre semaines après l’octroi de ce délai supplémentaire, le programme des projets, qui seront notamment financés avec le concours du Fonds Hassan II, n’est toujours pas livré au roi. Pourtant, le 25 octobre, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khafi, a déclaré lors d’un point de presse avec une certaine assurance que la commission avait réalisé «une grande avancée» dans l’accomplissement de sa mission.
Outre l’élaboration de la grande stratégie de l’emploi des jeunes, le Chef du gouvernement est appelée également à communiquer au roi Mohammed VI et à l’opinion publique «l’état d’avancement des préparatifs de la Rencontre nationale sur l’emploi et la formation, prévue avant la fin de l’année», précisait le cabinet royal dans son communiqué du 1e octobre.
A quatre semaines de la fin de 2018, le cabinet El Othmani n’a pas encore annoncé de date pour l’organisation de ladite Rencontre. Pour mémoire, c’est le 13 octobre 2017 à l’occasion l’ouverture de l’année parlementaire que le roi Mohammed VI avait invité le gouvernement El Othmani à élaborer une stratégie nationale intégrée destinée aux jeunes. Une demande qu’il a réitérée dans son discours du 20 août.