Un atelier régional Afrique du Nord – Moyen-Orient (MENA) sur «la dépénalisation de l’usage de drogue et la proportionnalité des peines» se tient actuellement à Casablanca jusqu’au 2 novembre. Les cinq pays représentés sont le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Liban et la Mauritanie.
Organisé sous le thème «Unissons nos efforts pour des politiques de l’usage de drogue fondées sur une approche santé et respectueuse des droits humains pour un développement durable», l’atelier a notamment pour objectif d’«encourager un débat objectif et ouvert sur l’efficacité, l’orientation et le contenu des politiques de l’usage des drogues aux niveaux national et international, et appuyer et promouvoir les politiques de réduction de risque auprès des usagers des drogues», indiquent les organisateurs dans un communiqué.
«Au niveau de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, l’épidémie de l’infection au VIH est peu active dans la population générale avec une prévalence très faible, autour de 0,1%, et un nombre des PVVIH estimé à 330 000. Mais les prévalences sont plus élevées parmi les populations clés particulièrement exposées aux risques d’infection par le VIH, notamment les usagers de drogues injectables (UDI)», indique-t-on de même source.
«On sait que cette population (les usagers de drogues injectables, ndlr) est privée de ses droits les plus basiques, comme le droit à la santé, à la prévention et aux traitements, pour des raisons de stigmatisation et de discriminations qu’elle rencontre de la part de la société, dans les structures sanitaires, administratives (…), sans parler de la dimension légale, où l’usage de drogue est criminalisé», a déclaré à Yabiladi Mehdi Karkouri, président de l’Association de lutte contre le sida (ALS).