Le roi Mohammed VI a prononcé, ce vendredi, un discours devant les parlementaires. Un texte annonciateur d’une bonne nouvelle pour les finances des partis politiques : le monarque a annoncé une valorisation de la subvention annuelle accordée par le ministère de l’Intérieur aux formations.
L’annonce a immédiatement été suivie par des applaudissements de l’hémicycle. «Nous appelons à une augmentation du soutien public accordé aux partis, en veillant à ce qu’ils en allouent une fraction aux compétences qu’ils mobilisent pour des missions de réflexion, d’analyse et d’innovation», a-t-il déclaré.
«Nous sommes soucieux d’accompagner les formations politiques, par une incitation à rénover leurs méthodes de travail dans le but de rehausser la performance des parties et, in fine, d’améliorer la qualité des législations et des politiques publiques.»
Une rupture avec le discours du Trône de 2017
Une déclaration qui s’inscrit en droite ligne avec le discours du Trône du 29 juillet dernier, dans lequel le souverain avait salué les «efforts» consentis par les «formations sérieuses». Il les a d’ailleurs invitées à séduire une «nouvelle élite», à «renouveler» leurs actions et à «anticiper les attentes» des Marocains tout en transcendant les divergences conjoncturelles.
Ce ton marque une rupture avec les reproches du roi sur l’absence des partis lors des événements d’Al Hoceima ayant marqué son discours à l’occasion de la fête du Trône de 2017.
Reste à savoir si avec les nouvelles ressources financières, promises par le souverain ce vendredi 12 octobre, les formations politiques sauront relever le défi d’un meilleur encadrement des Marocains ? A seulement deux années et quelques mois de l’échéance des législatives de 2021, ce cadeau royal devrait inciter les partis à moderniser leur fonctionnement et éviter une abstention record lors du prochain scrutin.
L’Etat marocain accorde annuellement environ 60 millions de dirhams aux partis. Un montant qui peut être multiplié par quatre ou cinq lors des élections. En 2015, la subvention avait atteint plus de 277 millions de dirhams, selon un rapport de la Cour des comptes.