Les autorités néerlandaises ont déployé tôt ce matin une vaste opération qui a conduit à l’arrestation de sept personnes présumées membres du réseau criminel appelé Mocro maffia, en référence à la mafia marocaine.
«Lourdement armées», les équipes d’intervention ont entamé les perquisitions aux alentours de 6 heures du matin. La police a confirmé cette opération de grande envergure et «n’a pas nié que les raids étaient liés à la Mocro maffia», rapporte le quotidien néerlandais De Telegraaf.
Dans les villes de Nieuwegein, Utrecht, Tiel et Vianen, où ont eu lieu les perquisitions, «les rues sont fermées et barricadées», précise la même source. Selon plusieurs quotidiens néerlandais, il s’agirait d’«une chasse lancée contre Redouane T.», soupçonné d’être à l’origine de plusieurs assassinats aux Pays-Bas et de la fusillade du café La Crème, survenue le 2 novembre 2017 à Marrakech.
«Une véritable chasse à l’homme»
Plus tard dans la journée, la police néerlandaise a confirmé que l’arrestation des sept personnes âgées entre 25 et 46 ans était liée à une enquête en cours. Le journal de Telegraaf affirme pour sa part que les descentes de police ont eu lieu dans les quartiers où vivent les proches de Redouane T.
Fugitif depuis près d’un an, le maroco-néerlandais est considéré comme l’un des criminels ayant commandité le plus d’assassinats aux Pays-Bas ces dernières années. Un mandat d’arrêt international a été émis contre lui et son complice Saad R., ainsi qu’une récompense de 25 000 euros pour celui ou celle qui le retrouverait. S’ils sont toujours introuvables, c’est notamment grâce aux multiples opérations chirurgicales qu’ils ont subies pour modifier leurs apparences, affirme le médias néerlandais RTL Niews.
Il est à noter qu’en août dernier, la police marocaine avait annoncé l’arrestation de deux frères de Redouane T., qui sont accusés d’avoir fourni des équipements, du matériel et de la logistique aux deux tueurs à gage ayant perpétrée la fusillade de Marrakech. Les deux frères ont agi sur ordre de leur frère en dehors du territoire national, dans le cadre d’un règlement des comptes entre les réseaux de trafic international de drogue, précisait la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Le ministre néerlandais de la justice, Ferdinand Grapperhaus, avait de son côté annoncé que la justice se durcirait, en appliquant «des peines plus lourdes contre les possessions d’armes et contre les tueurs à gages».