Vendredi 14 septembre, le ministre mauritanien des Affaires étrangères a reçu séparément les ambassadeurs de l’Algérie et du Maroc, indique l'agence AMI. Ismaïl Ould Cheikh s’est réuni d’abord avec Hamid Chabar, le représentant du royaume, ensuite avec Noureddine El Khandoudi.
Deux entrevues qui s’inscrivent dans un contexte particulier, marqué surtout par une volonté manifeste du nouveau chef de la diplomatie mauritanienne de marquer de son empreinte son champ d’action. L’ancien envoyé spécial de l’ONU au Yémen tient à instaurer un «équilibre» dans les relations de son pays entre Rabat et Alger.
En témoigne sa présence à une cérémonie donnée par l’ambassade marocaine à l’occasion de la fête du Trône. Son prédécesseur, Isselkou Ould Ahmed Izidbih, limogé le 10 juin dernier, boudait ce genre d’événements.
La quasi-concomitance de ces deux réunions séparées d’Ould Cheikh avec les ambassadeurs marocain et algérien a alimenté les spéculations quant à une éventuelle médiation de Nouakchott entre les deux frères ennemis.
Pour rappel, la Mauritanie reconnait la «RASD». A l’occasion du 31e sommet de Nouakchott, les 1er et 2 juillet, le président Mohamed Ould Abdel Aziz avait réservé un accueil très chaleureux à Brahim Ghali.