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Grand Angle

Méditerranée : Comment concilier croissance démographique et développement urbain ?

Dans les deux prochaines décennies, 80 millions de nouveaux citadins viendront s’ajouter à ceux qui vivent actuellement dans les villes des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée. Un accroissement démographique important qui requiert une stratégie pour un développement durable. Pour les pays de l’Union pour la Méditerranée (UPM), cette stratégie doit être «concertée et partagée» afin d’apporter des réponses globales. Le Maroc compte sur ses différents chantiers lancés dans le domaine de l’habitat pour se mettre à jour. 

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3/4 des habitants des pays de la Méditerranée seront citadins à l’horizon 2030
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Le pourtour méditerranéen, un espace en constante évolution démographique, notamment sur les rives sud et est de la Mare Nostrum. A l’horizon 2030, les villes de ces pays devront accueillir quelques 80 millions d’urbains supplémentaires. Une évolution démographique qui n’est pas dénuée d’enjeux. De nouveaux défis socio-économiques sont en perspectives, en témoignent déjà les soubresauts socio-politiques qui balaient le monde arabe. C’est dans ce cadre que des hauts responsables de 43 pays membres de l’UPM se  réunissent à Rabat, ces 12 et 13 septembre, pour baliser le chemin à une meilleure intégration des politiques urbaines entre les villes des pays membres de l’UPM. Leurs propositions devront être prises en compte lors de la réunion ministérielle de l’Union prévu fin 2011 en France.

Actions rapides

«Il est absolument essentiel dans l’urgence, de commencer à réfléchir à la façon dont le développement urbain, qui est un défi commun, doit se poser dans le cadre de l’UPM», déclare Serge Telle, ambassadeur de la France chargé de l’UPM. «Si nous ratons le défi de la ville, nous allons rater le défi de la cohésion sociale et de la démocratie», a-t-il averti aux participants de cette réunion préparatoire présidée par Amina Benkhadra, ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement.

Cette dernière insiste pour sa part, sur l’adoption de «solutions concertées et partagées» entre les pays concernés. Des pays dont les villes, rappelle l’ambassadeur de l’Egypte à l’UPM, Ashraf Hamdy, sont «surpeuplées, très polluées, au taux d’urbanisation rapide, et [dont] les ressources en eau potable se dégradent». Autant de défis qui méritent des «actions rapides» ajoute-t-il.

Où en est le Maroc ?

La réussite des efforts au niveau méditerranéen suppose que chaque pays se mette d’abord à niveau. Une impérative que le Maroc semble bien comprendre en mettant en œuvre plusieurs programmes pour l’amélioration des conditions de vie, notamment  dans les villes. Dans ce registre, Amina Benkhadra ne se lasse guère de citer les nombreuses actions entreprises ces dernières années : La lutte contre l’habitat insalubre et les bidonvilles, la politique de logements sociaux ou encore les programmes de mobilité urbaine qui se matérialisent progressivement par le renouvellement des parcs de voitures légères ou la construction de réseaux de tramway.

C’est à travers ces chantiers que le Maroc espère se mettre à niveau et se préparer à l’accroissement de sa population urbaine dans les prochaines décennies, ainsi que se mettre au niveau des standards arrêtés dans le cadre de l’UPM. Une organisation encore handicapée sur le plan politique, mais qui espère se relever à travers des actions qui profitent directement aux populations des deux rives.  

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