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Grand Angle

Afrique du Sud : Le Maroc réalise une petite percée dans le pays de Cyril Ramaphosa

Même si en Afrique du sud, les opposants au Maroc sont encore nombreux, Rabat est en train de réaliser une petite percée dans ce pays. 

Publié
Des membres du centre sud-africain The Institute for Security Studies, à l'Université Makerere du Nigéria en juillet 2018. / Ph. Université Makerere
Temps de lecture: 2'

Si les relations avec le Congrès national africain (ANC) de Cyril Ramaphosa sont toujours tendues, Rabat a réussi, durant les derniers mois, à rallier à sa cause l’un des think tank les plus réputés à Pretoria et en Afrique australe.

Dans un article intitulé «Comment la dernière décision de l’Union africaine sur le Sahara occidental pourrait affecter d’autres crises», The Institute for Security Studies (ISS) a couvert d’éloges la diplomatie marocaine lors du 31e Sommet de l’organisation continentale de juillet organisé à Nouakchott.

Le texte reprend exactement les mêmes arguments cités auparavant par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale pour expliquer la «réussite» du Maroc, tels les neutralisations des rôles du Conseil de paix et de sécurité et de l’envoyé de l’UA pour le Sahara, le Mozambicain Joaquim Chissano, au profit d’une troïka présidentielle.

Le think tank a changé son fusil d’épaule        

Cet engagement de l’ISS à défendre les positions du royaume sur la scène africaine n’est pas sans soulever des interrogations. Et pour cause, en mars 2017, le centre s'était prononcé contre la demande l’adhésion du Maroc à la CEDEAO.

Liesl Louw-Vaudran, chercheuse audit centre, a mené une campagne contre la demande déposée par Rabat. «Géographiquement, le Maroc ne fait pas partie de l’Afrique de l’Ouest. Sa culture arabe est totalement différente de celle de l’Afrique subsaharienne (…) Le Maroc s’est rendu compte qu’il ne souhaitait plus être la brebis galeuse du continent africain», avait-elle expliqué à la presse internationale.

Des déclarations reprises ensuite par l’ancien président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza pour botter en touche la requête de Rabat avant de mettre du vin dans son verre et prendre la défense de la démarche marocaine.

Force est de constater que The Institute for Security Studies a manifestement emboîté le pas au Béninois. Mais l’article en question n’est pas le premier du genre. Il s’inscrit plutôt dans une politique d’ouverture initiée par le centre depuis quelques mois.

En témoigne l’interview réalisée en avril dernier avec le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita. Une ouverture qui s’est aussi poursuivie avec la participation d’un membre de la direction du think tank sud-africain à la «Journée de l’Afrique», organisée le 25 mai dernier à Rabat.

yassy37
Date : le 30 août 2018 à 19h20
"Des déclarations reprises ensuite par l’ancien président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza pour botter en touche la requête de Rabat avant de mettre du vin dans son verre et prendre la défense de la démarche marocaine." Si le sieur a mis du vin dans son verre pour "amadouer" ses positions initiales, il est à craindre qu'une fois "réveillé" de la beuverie, il change d'avis... Mais s'il a mis de l'eau dans son vin, là y a rien à craindre ... grinning smiley Sinon, j'ai rien à ajouter au commentaire de Fatem95 smiling smiley
FATEM95
Date : le 30 août 2018 à 15h14
Les marocains sont un peuple qui a toujours vécu de l'agriculture. Ils savent, de leur base jusqu'au Palais, qu'une terre se laboure mais que les fruits se récoltent sur la durée. Donc on peut attendre et attendre longtemps s'il le faut. A côté ce sont des dirigeants qui ont grandi avec la rente, ils n'obtiennent les choses (qui nous nuisent) qu'en les payant et sur le champ. Mais ça ne dure jamais. Et surtout ils n'ont pas la culture de la patience, et c'est là où réside et où résidera notre arme ultime. Ils ne pourront jamais l'acquérir, nous l'avons héritée de nos ancêtres.
Dernière modification le 30/08/2018 19:20
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