Bochra Belhaj Hmida, avocate, députée et co-fondatrice de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), se félicite que la Tunisie ouvre une brèche pour légiférer en faveur de l’égalité successorale. En sa qualité surtout de présidente de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE), initiée par le président Béji Caïd Essebsi, elle a exprimé son souhait de voir le Maroc prendre la même voie, rappelant que le débat sur cette question a créé une vive polémique dans le royaume.
«Par la modernisation de la société tunisienne, notamment via la consécration de l’égalité dans l’héritage, nous donnons de l’espoir à toutes les femmes du monde arabe», indique-t-elle, citée par le média arabophone Lakome2. Cette déclaration est relayée quelques jours après le discours présidentiel du 13 août dernier, où le chef d’Etat tunisien a annoncé la présentation prochaine d’une loi sur l’égalité dans l’héritage à l’Assemblée.
Si ce texte est adopté, il permettra d’opter pour une partition égalitaire du leg entre hommes et femmes. La proposition émane justement de la COLIBE, qui a publié un rapport en juin dernier, à la demande du président, en recommandant de prendre cette mesure parmi d’autres.