Le 9 août 2016, l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, signait le décret ministériel n°2.15.770 fixant les conditions et modalités de recrutement par contrats dans les administrations publiques. Le texte a ensuite été publié au Bulletin officiel dans son édition du 15 août de la même année. A l’époque, l’Union national du travail au Maroc (le bras syndical du PJD) a observé le silence vis-à-vis d’une loi controversée alors que d’autres centrales (UMT, CDT et UGTM) s’étaient prononcées contre le texte.
Deux ans après avoir donné sa bénédiction à ce texte, l’UNTM change son fusil d’épaule. Le voilà qui apporte son appui au sit-in que compte organiser, les 29 et 30 août à Rabat, environ 50 milles enseignants contractuels. La Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement, affiliée à l’UNTM, appelle dans un communiqué, publié le 11 août sur sa page Facebook, l’exécutif El Othmani à mettre fin au recrutement par contrat dans la fonction publique. «Il ne garantit pas la stabilité professionnelle et sociale», justifie la FNFE.
Cet appui, qui obéit à des impératifs politiques, permet au syndicat dirigé par Abdelilah Hallouti (le 2e vice-président de la Chambre des conseillers), de marquer de son sceau la prochaine rentrée sociale alors qu’un nouveau round de dialogue social entre le gouvernement El Othmani et les centrales syndicales devrait être lancé courant septembre.