Le Mouvement unicité et réforme (MUR) a élu dimanche son nouveau bureau exécutif, lors d’un 6e congrès annuel marqué par la réélection d’Abderrahim Chikhi à la tête du bras idéologique du PJD.
De nouveaux noms rejoignent l’organe exécutif du MUR, à l’instar de Mohamed Azzeddine Taoufik, Hassan El Mouss, Khalid Touwaj ou encore Abdelaziz Battioui. A en croire le site officiel du PJD, le nouveau tour de table du mouvement comprend aussi d’anciens membres, comme Rachid El Adouni, Imane Naâyniiaa, Abderrahim Chelfouat, Rachid El Fouli, Mohamed Abrahmi, Fayçal El Amine Bakkali et Khalid El Harchi.
Dimanche matin, les congressistes ont également élu Aouss Rammel et Hanane El Idrissi, respectivement comme premier et deuxième vice-présidents du secrétaire général du mouvement islamiste, alors que Mohamed Alilou a été choisi comme coordinateur général du Conseil de la Choura. Les trois figuraient dans l’ancien bureau du mouvement, élus de 2014 à 2018, selon le site du MUR.
Mais à la différence de l’ancien bureau, qui comprenait des politiques du PJD, à l’instar de Mohamed Yatim ou encore Mustapha El Khalfi, le nouvel organe du MUR ne comprend aucun des politiques du parti de la Lampe. Même Mohamed El Hamdaoui, qui a intégré récemment le secrétariat général du PJD, perd son fauteuil de membre du bureau exécutif du MUR.
Un processus de séparation toujours en cours
Une mesure de plus dans la nouvelle orientation du mouvement, qui espère à termes se focaliser sur ses «missions principales», se séparant ainsi de la politique. Un objectif qui paraît irréalisable au regard des liens difficiles à démêler entre les deux entités, et qui ne manquera pas d’impacter les deux parties.
Cette volonté est même confirmée par la majorité des congressistes tout comme Abderrahim Chikhi. Samedi soir, lors du vote pour l’élection d’un secrétaire général, 457 congressistes ont donné leurs voix à Chikhi, au moment où Abdelilah Benkirane, ancien secrétaire général du PJD, n’a récolté que 110 voix.
Dimanche, dans une interview accordée à la presse après à sa réélection, le nouveau patron du MUR n’a pas manqué de commenter les relations entre son mouvement et le PJD, les qualifiant de stables. «Les formules que nous avons choisies pour réaliser la différenciation entre le mouvement et le parti sont claires et en cours, ce qui affecte actuellement tout ce qui concerne le financement, la décision, les positions et les zones de travail», confie-t-il. Il reconnaît qu’il y a un «chevauchement» entre les fonctions exercées au sein du parti et du mouvement. «Nous nous attaquons à cette problématique en reconnaissant les cas de conflit entre les responsabilités, et nous parviendrons à régler aussi cette problématique», fait-il savoir.