Le 25 juin à Kaliningrad (Russie), les Lions de l’Atlas croiseront le fer avec l’Espagne. La dernière confrontation entre les deux équipes dans le cadre d’une compétition officielle de la FIFA remonte à novembre 1961, à l’occasion de deux matchs barrages, aller et retour à Casablanca et à Madrid, pour désigner le dernier qualifié au Mondial du Chili de 1962.
A l’époque, les règles de la FIFA du Britannique Stanly Ross (28 septembre 1961 - 11 juin 1974) n’accordaient aucune place à l’Afrique dans le cadre de la Coupe du monde. En effet, la meilleure équipe du continent était contrainte d’affronter une sélection européenne, pour enfin avoir son tiquet.
Après avoir écarté de la course, à Santiago, la Tunisie et le Ghana, le Maroc allait se mesurer à l’Espagne, avec ses vedettes du Real Madrid, quatre fois vainqueurs de la Coupe d’Europe des champions (l’ancêtre de la Ligue des champions).
Pour leur première participation aux qualifications, les Lions de l’Atlas s’inclinent avec honneur
Le 12 novembre 1961, le stade Marcel Cerdan a accueilli le match aller entre les deux équipes. Plus de 25 mille spectateurs ont été présents sur les gradins. Au terme des 90 minutes de jeu, les Espagnols sortent vainqueurs par un but à zéro, grâce au Madrilène Luis Del Sol à la 80 minute.
L’égalisation était à portée de main. En témoignent les trois occasions ratées par feu Larbi Belmehjoub. L’ancien joueur de Nice et du WAC aurait sans doute souhaité prendre part pour la deuxième fois à une Coupe du monde. Sa première participation remonte en effet au Mondial de 1954 en Suisse, sous les couleurs de la France. Les archives consultées par Yabiladi indiquent que Belmehjoub avait également marqué un but contre l’Espagne, en 1954, sous le maillot tricolore.
Mais en 1961, la chance n’était pas du côté des Marocains. Après leur défaite à Casablanca, ils s’inclinèrent avec honneur à Madrid par trois buts contre deux. Marcelino, Di Stefano (d’origine argentine) et Collar marquèrent pour l’Espagne et Riahi et Larbi Benmabarek réduisirent le score pour le Maroc.
Malgré la prestation des Lions de l’Atlas, la FIFA resta ferme dans sa décision de n’accorder aucun siège à l’Afrique. Ce n’est qu’au Mondial du Mexique de 1970 que l’organisation internationale consentit à réserver une seule place au continent. Une place arrachée, d’ailleurs, par le Maroc.