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Grand Angle  

L’économie marocaine à l’épreuve de l’intelligence artificielle ?

Le Centre des jeunes dirigeants a organisé ce samedi à Casablanca, une rencontre sur les nouvelles technologies et la manière dont elles peuvent impacter les économies et le monde du travail.

Publié
Oussama Ammar, co-fondateur de The Family. / Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi
Temps de lecture: 2'

Jusqu’où s’immiscera l’intelligence artificielle dans l’économie marocaine et les (futures) entreprises du royaume ? La problématique, épineuse en ces temps où les nouvelles technologies sont légion et désormais parties intégrantes de notre quotidien, a fait l’objet de la 12e édition de la Journée nationale de l’entreprise, samedi 12 mai à l’hôtel Four Seasons de Casablanca.

Organisée par le Centre des jeunes dirigeants (CJD), en partenariat avec Maroc PME, cette rencontre a été l’occasion d’aborder l’intelligence artificielle et le transhumanisme, ainsi que leurs points de convergence. Pour les amateurs, le transhumanisme désigne ce courant de pensée selon lequel les progrès de la science et de la technologie pourraient à terme transformer l’Homme et lui permettre de dépasser ses limites biologiques.

«À quel moment passe-t-on de la médecine qui soigne à la médecine qui améliore, voire qui augmente l’homme ? À quel moment le combat contre la souffrance et la maladie change-t-il de nature pour devenir un combat contre la finitude humaine ? Voilà les questions que pose ce que l’on appelle le transhumanisme», résume sans ambages Les Echos.

Fabriquer le présent plutôt que prédire l’avenir

Mais voilà, les idéaux que revendique ce mouvement, ainsi que l’intelligence artificielle, suscite de nombreuses interrogations, quand il ne s’agit pas de réticences clairement affichées. «La robotisation a fortement touché les emplois physiques, le développement du transhumanisme appelle peut-être à une vigilance quant à ses impacts sur les emplois ?», interroge ainsi le CJD.

Oussama Ammar, co-fondateur de The Family, entreprise dont le but est de «promouvoir l’émergence d’un écosystème de startups françaises dans le champ de l’économie numérique», propose quant à lui un descriptif remarqué des nouvelles technologies.

«C’est plus facile d’inquiéter les gens sur leur avenir que de leur donner les clés pour gérer leur présent. Pourquoi ? Parce que quand on leur donne les clés pour gérer le présent, finalement, c’est très concret: le feed-back est immédiat et si vous avez tort, ils le savent tout de suite.»

Oussama Ammar

«Alors que si vous dites aux gens qu’un jour l’intelligence artificielle remplacera leur job, vous pouvez dire pendant des années que ça peut ne pas arriver ; vous aurez de toute façon gagné votre vie en attendant et c’est pour ça qu’il y a beaucoup plus de prophètes sur Terre que de gens qui essaient de vous aider à gérer votre présent», poursuit ce trentenaire franco-libanais, figure visiblement incontournable de l’écosystème parisien des start-ups. 

«Je préfère fabriquer le futur plutôt que le prédire. Et la façon la plus simple de le fabriquer, c’est de faire au présent des choix radicaux, marginaux, divergents. Ce sont des mots qui n’ont pas bonne presse, mais dont moi je fais mes valeurs», dit-il encore.

Mister75
Date : le 13 mai 2018 à 20h32
C'est quand même une belle avancé.
Citation
Yacomunbruit à écrit:
Avant de poser cette question il faudrait se demander s'il y a de l'intelligence dans l'économie marocaine. Ce qui semble être une économie libérale est en fait un monde où hommes politiques et entreprises s'entremêlent. L'état (donc la famille royale)possède la majorité du capital des grandes entreprises. On pourrait penser que c'est une forme de nationalisation mais les bénéfices n'étant pas redistribués, ce n'est pas le cas.
Yacomunbruit
Date : le 13 mai 2018 à 00h07
Avant de poser cette question il faudrait se demander s'il y a de l'intelligence dans l'économie marocaine. Ce qui semble être une économie libérale est en fait un monde où hommes politiques et entreprises s'entremêlent. L'état (donc la famille royale)possède la majorité du capital des grandes entreprises. On pourrait penser que c'est une forme de nationalisation mais les bénéfices n'étant pas redistribués, ce n'est pas le cas.
Dernière modification le 13/05/2018 20:32
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