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Mahjoub Salek #4 : «J’ai conçu le drapeau de la ‘RASD’ avant sa proclamation»

Dans cet entretien en épisodes, Yabiladi part à la rencontre de Mahjoub Salek, l’un des fondateurs du Polisario, qui évoque la création du Front, sa fuite des camps de Tindouf, puis la génèse de «Khat Achahid» en 2004.

Publié
Mahjoub Salek, membre-fondateur du Polisario puis fondateur de Khat Achahid / Ph. Mehdi Moussahim (Yabiladi)
Temps de lecture: 4'

Après avoir été approvisionné en armes par Mouammar Kadhafi au début des années 1970, Ouali Sayed, alors leader du Polisario, a été reçu par Houari Boumediene à Alger. Cette rencontre a été cruciale, permettant au Front de bénéficier de camps d’entraînement en Algérie. Dans ce quatrième épisode d’entretiens hebdomadaires, Mahjoub Salek, ancien membre fondateur du Polisario et initiateur du mouvement «Khat Achahid», revient sur la proclamation de la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)». Il évoque également la mort de Ouali Sayed en Mauritanie.

Avant la Marche verte du 6 novembre 1975, les dirigeants du Polisario avaient obtenu des assurances de l’Espagne concernant l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans la région. C’est ainsi que se sont tenues des «rencontres entre le ministère espagnol des Affaires étrangères et Ouali Sayed en Algérie», ainsi qu’avec des responsables espagnols à Al Mahbes, rappelle Mahjoub Salek.

À la suite de ces discussions, des membres du Polisario ont pu se rendre au Sahara, obtenant l’autorisation de gérer les villes libérées de l’occupation espagnole, telles qu’Al Mahbes, Tifariti, Amgala, Guelta, Bir Gandouz et Aousserd.

Les symboles de l’«État»

Deux ans avant la proclamation de la «RASD», le drapeau du Polisario avait déjà été conçu, nous confie notre interlocuteur. «C’était en 1974, lors du deuxième congrès du Front», où Mahjoub Salek faisait partie du comité chargé de l’élaboration des emblèmes du Front et de ses principes.

«Je ne me suis pas inspiré du drapeau palestinien, dont je n’avais pas connaissance à l’époque. Celui du Polisario reflète nos idéaux révolutionnaires. Le rouge représente le sang, le noir évoque la période de la colonisation, le blanc symbolise notre révolution et le vert incarne les valeurs d’édification. Quant à l’étoile et au croissant, ils signifient notre arabité et notre identité musulmane.»

Mahjoub Salek

L’ancien membre fondateur du Front explique que «d’autres membres du comité ont proposé un drapeau jaune avec, en son centre, un croissant, une étoile et un chameau». Mais finalement, après avoir présenté les deux propositions au congrès, son choix a été retenu.

La Marche verte : un tournant décisif

Alors que «le Polisario croyait vraiment que l’Espagne organiserait un référendum, celle-ci négociait en réalité la libération de 17 de ses ressortissants, pour la plupart issus de familles influentes à Madrid», explique encore Mahjoub Salek. Et d’ajouter : «L’Espagne a effectivement libéré des membres du Polisario et en échange, nous avons relâché des détenus espagnols. C’est à ce moment-là que le gouvernement espagnol a changé de cap et a entamé des négociations directes avec le Maroc.»

«La Marche verte a suscité un vif intérêt à travers le monde, car c’était une idée ingénieuse. Elle se déroulait à Laâyoune alors que des manœuvres militaires avaient commencé le 31 octobre, opposant l’armée marocaine au Polisario dans les environs de Haouza et Jdiriya. Pendant ce temps, le monde ne parlait que de la Marche verte et tous les regards étaient tournés vers cet événement.»

Mahjoub Salek

En conséquence, «un accord a été signé le 14 novembre entre le Maroc et l’Espagne, concernant le partage du Sahara avec la Mauritanie». Comme le souligne Mahjoub Salek, la direction du Polisario a «compris à ce moment-là que ni le Maroc ni la Mauritanie ne voulaient d’[elle]».

«Cela nous a profondément marqués, car nous avons réalisé qu’à travers cette démarche, les deux pays ne visaient que les richesses de la région. La partition a été décidée sans aucune consultation populaire et les Sahraouis se sont sentis humiliés, ce qui les a poussés à rejoindre le Polisario en masse. De son côté, l’Algérie a saisi l’occasion pour servir sa propagande.»

Mahjoub Salek

Concernant l’idée de proclamer la RASD le 27 février 1976, Mahjoub Salek précise qu’elle est l’œuvre de l’écrivain et ancien diplomate mauritanien Ahmed Baba Miske :

«Ouali Sayed a été convaincu par cette proposition et a réussi à obtenir le soutien de la Libye et de l’Algérie. Ainsi, son discours historique depuis le camp de Bir Toulate a été diffusé simultanément sur les télévisions algérienne et libyenne.»

La disparition de Ouali Sayed

Par ailleurs, Mahjoub Salek indique qu’au lendemain de la Marche verte, les instances politiques du Polisario ont pris conscience de leur erreur vis-à-vis des populations sahraouies, pour qui le Front représentait un véritable espoir.

«L’erreur a été de refuser la proposition de Khalihenna Ould Errachid de s’allier avec le Parti de l’union nationale sahraouie (PUNS). En effet, Ould Errachid avait rencontré Ouali Sayed à cet effet, en 1974 à Nouakchott. En tant que président du parti, il nous avait proposé d’obtenir un statut d’autonomie sous l’administration espagnole. Mais le Polisario a refusé et Ouali Sayed a considéré, plus tard, que cette erreur stratégique avait coûté cher au peuple sahraoui.»

Cette prise de conscience a conduit Ouali Sayed à mener une grande opération, consistant à attaquer Nouakchott en plein jour. Une opération qui lui a coûté la vie, comme le rappelle son ancien camarade de lutte :

«Il voulait prouver au monde qu’il était prêt à mourir pour ses principes, et il est mort en portant toutes ses convictions pour lesquelles il s’est battu. Il n’y a eu ni conspiration, ni opération de liquidation. Avant son départ pour le combat, j’étais avec lui et j’étais sûr qu’il n’allait pas revenir.»

Dans ce contexte, Mahjoub Salek explique à Yabiladi que «cette mort a été du pain béni pour l’Algérie et pour les dirigeants du Polisario qui ont succédé à Ouali Sayed», d'autant que «personne ne pouvait imposer quoi que ce soit à ce dernier». Cependant, ce décès a bouleversé plusieurs situations :

«Après la mort de Ouali Sayed, Alger a désigné Mohamed Ould Abdelaziz comme successeur. Depuis, le Polisario est devenu un pion entre les mains des dirigeants algériens, qui s’en sont servis pour leurs agendas politiques au lieu de porter les revendications des Sahraouis. Cela n’aurait jamais été possible si Ouali Sayed était resté en vie…»

Lino Aydan
Date : le 05 avril 2025 à 20h27
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HopeFloats
Date : le 05 avril 2025 à 16h43
Toutes les frontières de l'Algérie seront remises en question le moment opportun, parce que le Sahara oriental est Marocain, le grand Sahara n'a jamais fait partie de l'Algérie, la région de Annaba est tunisienne, la Wilaya d'Illizi est libyenne. L'Algérie sème le séparatisme sur le territoire des pays voisins pour les affaiblir et les garder en situation instable, comme ça ils ne revendiqueront pas leurs territoires occupés par l'Algérie. Pour ce qui est de la légalité internationale, c'est un "principe" inventé par les grandes puissances pour défendre leurs propres intérêts, c'est-à-dire, un principe modulable en fonction de l'évolution des événements, l'essentiel est de préserver ces intérêts. Si demain l'intérêt des grandes puissances est de revenir aux frontières historiques d'avant le colonialisme, l'Algérie perdra les frontières héritées de l'époque coloniale et le Maroc récupérera toutes ses terres découpées par les puissances coloniales y compris le Sahara Oriental, au moins le Maroc récupérera ses terres légitimes et l'Algérie perdra ses terres illégitimes.
Citation
"Lino Aydan" à écrit:
J’ai l’habitude de dire : « Quand on ne connait pas on se tait ». Réponse à un discours haineux et mensonger sur l’histoire de l’Algérie Face à la montée des récits révisionnistes sur l’Algérie, il est nécessaire de rétablir quelques vérités historiques. Non, l’Algérie n’est pas un “amas de territoires volés”. Non, la France n’a pas “créé” l’Algérie. Voici quelques raisons. 1) L’Algérie a une histoire plurimillénaire. Des royaumes numides (Massinissa, Jugurtha, Gaia, Takfarinass, ...), des dynasties berbères (Zianides, Hammadides, Zirides, ), jusqu’à la Régence d’Alger, l’État algérien a connu plusieurs formes bien avant la colonisation française. La France a swappé 19 colonies pour garder l’Algérie comme des départements français, (l'Algérie était des départements français bien avant la Savoie) et pour cela elle pouvait inventer un autre Dieu si elle le pouvait pour garder l’Algérie. Ceci dit il est vrai que l’Histoire du Maroc a commencé avec les Idrissides venus de l’orient, ce mensonge persiste encore aujourd’hui, mon grand-père le prophète. 2) La Régence d’Alger (1516-1830) était un État autonome, certes lié à l’Empire ottoman, mais avec une souveraineté locale totale et réelle. Le Dey d’Alger était un chef d’État, pas un simple gouverneur. Il gérait seul les affaires internes, la diplomatie, l’armée. Quant à l’empire ottoman il s’étendait sur les 3 contiennent avec Europe : Grèce, Bulgarie, Roumanie, Serbie, Macédoine, Albanie, Kosovo, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Croatie, Slovénie, Hongrie, Turquie Moyen-Orient et Asie de l’Ouest : Turquie, Syrie, Liban, Irak, Palestine, Jordanie, Arabie saoudite, Koweït, Bahreïn, Qatar, Émirats arabes unis, Yémen Afrique du Nord : Égypte, Libye, Tunisie, Algérie Caucase et Asie centrale : Ukraine, Crimée, Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan, Iran 3) Le 5 juillet 1830, une reddition militaire est signée entre le Dey et les forces françaises. Mais aucun traité international ne légitime une cession de territoire. Ni l’Empire ottoman ni les populations locales n’ont reconnu cette “cession”. 4) Ce que la France a fait, c’est une occupation brutale, suivie d’un long processus de conquête sanglante (1830-1902) : Kabylie, Sahara, Aurès… Des millions de morts, des spoliations de terres, des déportations. C’est ça, la réalité coloniale. Durant 132 ans de colonisation, il y a eu 70 ans de révoltes, successives, une s’éteint une autre s’allume dans toutes les régions d’Algérie. 5) Les frontières de l’Algérie moderne sont effectivement héritées de la colonisation comme tous les pays africains, l’Algérie a accepté ce principe à l’indépendance, dans un souci de paix entre les peuples. Ce n’est pas une faiblesse, c’est une responsabilité. 6) Remettre en cause les frontières de l’Algérie, c’est ouvrir la boîte de Pandore pour tout le continent africain. Des dizaines de pays ont été découpés arbitrairement. Faut-il tous les redessiner dans le sang ? de Plus les frontières du Maroc n’ont jamais dépassé l’oued Moulouya à l’est et l’oued Draa au Sud, c’est pour cette raison que le Maroc est encore un état vassal de la France. La Monarchie Marocaine est créée par le général Lyautey. Le Abid Al Bokhari étaient le GIGN de l’époque contre les tribus marocaines authentiques. 7) L’Algérie est un pays souverain, reconnu par l’ONU, avec des frontières intangibles, une armée, une culture, un peuple. N’en déplaise aux nostalgiques du sabre et aux propagandistes des réseaux. 8) L’histoire ne doit pas être un outil de haine. Critiquer un gouvernement, c’est une chose. Nier l’existence d’un pays et insulter un peuple, c’en est une autre. L’Algérie est un pays libéré les armes à la main et je crois qu’il est le seul pays musulman qui a arraché son indépendance les armes à la main. 9) L’Algérie ne quémande pas sa légitimité, surtout pas avec le Maroc. Elle l’a gagnée par la lutte, le sang, l’histoire et la résistance. Et elle continuera à la défendre par le droit, la diplomatie… et s’il le faut, la guerre.
Lino Aydan
Date : le 05 avril 2025 à 16h04
J’ai l’habitude de dire : « Quand on ne connait pas on se tait ». Réponse à un discours haineux et mensonger sur l’histoire de l’Algérie Face à la montée des récits révisionnistes sur l’Algérie, il est nécessaire de rétablir quelques vérités historiques. Non, l’Algérie n’est pas un “amas de territoires volés”. Non, la France n’a pas “créé” l’Algérie. Voici quelques raisons. 1) L’Algérie a une histoire plurimillénaire. Des royaumes numides (Massinissa, Jugurtha, Gaia, Takfarinass, ...), des dynasties berbères (Zianides, Hammadides, Zirides, ), jusqu’à la Régence d’Alger, l’État algérien a connu plusieurs formes bien avant la colonisation française. La France a swappé 19 colonies pour garder l’Algérie comme des départements français, (l'Algérie était des départements français bien avant la Savoie) et pour cela elle pouvait inventer un autre Dieu si elle le pouvait pour garder l’Algérie. Ceci dit il est vrai que l’Histoire du Maroc a commencé avec les Idrissides venus de l’orient, ce mensonge persiste encore aujourd’hui, mon grand-père le prophète. 2) La Régence d’Alger (1516-1830) était un État autonome, certes lié à l’Empire ottoman, mais avec une souveraineté locale totale et réelle. Le Dey d’Alger était un chef d’État, pas un simple gouverneur. Il gérait seul les affaires internes, la diplomatie, l’armée. Quant à l’empire ottoman il s’étendait sur les 3 contiennent avec Europe : Grèce, Bulgarie, Roumanie, Serbie, Macédoine, Albanie, Kosovo, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Croatie, Slovénie, Hongrie, Turquie Moyen-Orient et Asie de l’Ouest : Turquie, Syrie, Liban, Irak, Palestine, Jordanie, Arabie saoudite, Koweït, Bahreïn, Qatar, Émirats arabes unis, Yémen Afrique du Nord : Égypte, Libye, Tunisie, Algérie Caucase et Asie centrale : Ukraine, Crimée, Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan, Iran 3) Le 5 juillet 1830, une reddition militaire est signée entre le Dey et les forces françaises. Mais aucun traité international ne légitime une cession de territoire. Ni l’Empire ottoman ni les populations locales n’ont reconnu cette “cession”. 4) Ce que la France a fait, c’est une occupation brutale, suivie d’un long processus de conquête sanglante (1830-1902) : Kabylie, Sahara, Aurès… Des millions de morts, des spoliations de terres, des déportations. C’est ça, la réalité coloniale. Durant 132 ans de colonisation, il y a eu 70 ans de révoltes, successives, une s’éteint une autre s’allume dans toutes les régions d’Algérie. 5) Les frontières de l’Algérie moderne sont effectivement héritées de la colonisation comme tous les pays africains, l’Algérie a accepté ce principe à l’indépendance, dans un souci de paix entre les peuples. Ce n’est pas une faiblesse, c’est une responsabilité. 6) Remettre en cause les frontières de l’Algérie, c’est ouvrir la boîte de Pandore pour tout le continent africain. Des dizaines de pays ont été découpés arbitrairement. Faut-il tous les redessiner dans le sang ? de Plus les frontières du Maroc n’ont jamais dépassé l’oued Moulouya à l’est et l’oued Draa au Sud, c’est pour cette raison que le Maroc est encore un état vassal de la France. La Monarchie Marocaine est créée par le général Lyautey. Le Abid Al Bokhari étaient le GIGN de l’époque contre les tribus marocaines authentiques. 7) L’Algérie est un pays souverain, reconnu par l’ONU, avec des frontières intangibles, une armée, une culture, un peuple. N’en déplaise aux nostalgiques du sabre et aux propagandistes des réseaux. 8) L’histoire ne doit pas être un outil de haine. Critiquer un gouvernement, c’est une chose. Nier l’existence d’un pays et insulter un peuple, c’en est une autre. L’Algérie est un pays libéré les armes à la main et je crois qu’il est le seul pays musulman qui a arraché son indépendance les armes à la main. 9) L’Algérie ne quémande pas sa légitimité, surtout pas avec le Maroc. Elle l’a gagnée par la lutte, le sang, l’histoire et la résistance. Et elle continuera à la défendre par le droit, la diplomatie… et s’il le faut, la guerre.
Citation
HopeFloats à écrit:
L'algérien est le dernier à parler de principes, de droits et de la légalité, puisque l'Algérie n'est qu'un amas de territoires volés aux pays voisins. Pour l'histoire de l'Algérie, on sait très bien, toi et moi, que l'Algérie n'était qu'une Régence, la Régence d'Alger, que l'Empire Ottoman avait cédé à la France coloniale après la signature d'une convention entre le Dey d'Alger et le général en chef de l'armée française, le 05 juillet 1830 et, juste après, la France coloniale s'était lancée dans un processus d'annexion des territoires des pays voisins à la Régence d'Alger pour créer l'Algérie française, ce qui explique pourquoi l'Algérie tient beaucoup, aujourd'hui, au principe des frontières héritées de l'époque coloniale parce que, sans ce principe colonial, l'Algérie n'est qu'une Régence et pas plus. Voici la convention signée entre le Dey d'Alger et le général en chef de l'armée française, le 05 juillet 1830 pour que l'Empire Ottoman cède la Régence d'Alger à la France coloniale : "Le fort de la Casbah, tous les autres forts qui dépendent d'Alger, et le port de cette ville, seront remis aux troupes françaises ce matin, à dix heures (heure française). Le général en chef de l'armée française s'engage envers son Altesse le Dey d'Alger à lui laisser sa liberté et la possession de toutes ses richesses personnelles. Le Dey sera libre de se retirer avec sa famille et ses richesses particulières dans le lieu qu'il fixera; et tant qu'il restera à Alger, il y sera, lui et sa famille, sous la protection du général en chef de l'armée française. Une garde garantira la sûreté de sa personne et celle de sa famille. Le général en chef assure à tous les soldats de la milice les mêmes avantages et la même protection. L'exercice de la religion mahométane restera libre. La liberté des habitants de toutes les classes, leur religion, leurs propriétés, leur commerce et leur industrie, ne recevront aucune atteinte. Leurs femmes seront respectées. Le général en chef en prend l'engagement sur l'honneur. L'échange de cette convention sera fait avant dix heures, ce matin, et les troupes françaises entreront aussitôt après dans la Casbah, et successivement dans tous les forts de la ville et de la marine. Au camp devant Alger, le 5 juillet 1830 HUSSEIN PACHA / Cte BOURMONT"
HopeFloats
Date : le 05 avril 2025 à 15h00
L'algérien est le dernier à parler de principes, de droits et de la légalité, puisque l'Algérie n'est qu'un amas de territoires volés aux pays voisins. Pour l'histoire de l'Algérie, on sait très bien, toi et moi, que l'Algérie n'était qu'une Régence, la Régence d'Alger, que l'Empire Ottoman avait cédé à la France coloniale après la signature d'une convention entre le Dey d'Alger et le général en chef de l'armée française, le 05 juillet 1830 et, juste après, la France coloniale s'était lancée dans un processus d'annexion des territoires des pays voisins à la Régence d'Alger pour créer l'Algérie française, ce qui explique pourquoi l'Algérie tient beaucoup, aujourd'hui, au principe des frontières héritées de l'époque coloniale parce que, sans ce principe colonial, l'Algérie n'est qu'une Régence et pas plus. Voici la convention signée entre le Dey d'Alger et le général en chef de l'armée française, le 05 juillet 1830 pour que l'Empire Ottoman cède la Régence d'Alger à la France coloniale : "Le fort de la Casbah, tous les autres forts qui dépendent d'Alger, et le port de cette ville, seront remis aux troupes françaises ce matin, à dix heures (heure française). Le général en chef de l'armée française s'engage envers son Altesse le Dey d'Alger à lui laisser sa liberté et la possession de toutes ses richesses personnelles. Le Dey sera libre de se retirer avec sa famille et ses richesses particulières dans le lieu qu'il fixera; et tant qu'il restera à Alger, il y sera, lui et sa famille, sous la protection du général en chef de l'armée française. Une garde garantira la sûreté de sa personne et celle de sa famille. Le général en chef assure à tous les soldats de la milice les mêmes avantages et la même protection. L'exercice de la religion mahométane restera libre. La liberté des habitants de toutes les classes, leur religion, leurs propriétés, leur commerce et leur industrie, ne recevront aucune atteinte. Leurs femmes seront respectées. Le général en chef en prend l'engagement sur l'honneur. L'échange de cette convention sera fait avant dix heures, ce matin, et les troupes françaises entreront aussitôt après dans la Casbah, et successivement dans tous les forts de la ville et de la marine. Au camp devant Alger, le 5 juillet 1830 HUSSEIN PACHA / Cte BOURMONT"
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"Lino Aydan" à écrit:
À celui qui prétend que le peuple sahraoui serait une invention algérienne, et que le Sahara occidental est marocain par droit historique, permettez-moi de remettre un peu d’ordre dans les faits — les vrais. 1. Le Maroc a lui-même reconnu que le Sahara occidental n’était pas une partie de son territoire. En 1963, c’est le Maroc qui a demandé à l’ONU l’inscription du Sahara occidental (alors colonie espagnole) sur la liste des territoires non autonomes. Une reconnaissance implicite, mais claire, que ce territoire n’était ni indépendant ni marocain. Le nier aujourd’hui, c’est renier l’histoire officielle du Royaume lui-même. 2. La Cour internationale de justice a tranché En 1975, la Cour internationale de justice (CIJ) a été saisie par le Maroc pour faire valoir des "liens historiques". Sa réponse est sans ambiguïté : “Il n'existe aucun lien de souveraineté entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc.” Certes, des liens d’allégeance tribale existaient avec la Mauritanie et le Maroc, comme dans toute la région, mais jamais une souveraineté territoriale . 3. Le peuple sahraoui existe, et ce n’est pas à Rabat d’en décider Le peuple sahraoui n’a pas été “inventé” par une junte ou un État. Il est le fruit d’une histoire, d’une culture, d’une langue, d’un attachement à une terre bien précise. Qu’il y ait des Sahraouis en Mauritanie, en Algérie ou au Mali ne nie pas leur existence en tant que peuple avec une identité collective propre. 4. L'autodétermination n’est pas négociable Le droit international ne reconnaît pas une prétendue "marocanité" du Sahara occidental. Ce qu’il reconnaît, c’est le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, par voie de référendum, sous supervision des Nations unies. Ce droit est inscrit dans la Charte des Nations unies, et confirmé dans des dizaines de résolutions de l’ONU. 5. Le plan d’autonomie marocain n’est qu’une proposition politique, pas une solution légale Le Maroc tente de présenter son plan d’autonomie comme une alternative “réaliste”. Mais il s’agit d’une initiative unilatérale . Elle ne saurait remplacer un référendum libre, juste et équitable, auquel le Maroc a toujours refusé de se soumettre depuis 30 ans. Pour ta gouverne, même les marocains qui vivent au Sahara Occidental vont voter pour l'indépendance. 6. L’argument du “Sahara Oriental” est une diversion colonialiste Agiter la carte du "Sahara Oriental" n’a qu’un but : détourner l’attention du véritable colonialisme en cours au Sahara occidental. Le Maroc est aujourd’hui la seule puissance occupante en Afrique, selon les termes du droit international. et si tu veux retourner à l'Histoire du royaume du Maroc qui commence avec la colonisation Française, c'est bien le général Lyautey qui a crée la Monarchie, avant il y avait un sultanat de Marrakech et un sultanat de Fez. 7. Le soutien de certains États n’efface pas la légalité internationale Le droit international ne dépend pas des humeurs géopolitiques de quelques gouvernements. ce sont des décisions contextuelles limitées dans le temps et dans l'espace avec des objectifs temporaires de gouvernement temporaires. Les États-Unis (accords d'Abraham), la France (Déboutée de l'Afrique et quelques projets financiers au dos du contribuable marocain) , l’Espagne ( stopper les flux d'immigration), mais aucun d’eux ne peut changer la nature juridique d’un territoire non autonome. Même les accords signés avec le Maroc excluent explicitement le Sahara occidental (voir les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne). Le Peuple du Sahara Occidental existe et son identité n’a pas besoin d’un cachet du Makhzen ni de l’approbation d’une monarchie. Leur lutte n’est ni une invention ni une mode : elle est celle de tous les peuples colonisés qui réclament simplement ce que la loi, la justice et l’histoire leur doivent : la liberté.
Lino Aydan
Date : le 05 avril 2025 à 12h54
À celui qui prétend que le peuple sahraoui serait une invention algérienne, et que le Sahara occidental est marocain par droit historique, permettez-moi de remettre un peu d’ordre dans les faits — les vrais. 1. Le Maroc a lui-même reconnu que le Sahara occidental n’était pas une partie de son territoire. En 1963, c’est le Maroc qui a demandé à l’ONU l’inscription du Sahara occidental (alors colonie espagnole) sur la liste des territoires non autonomes. Une reconnaissance implicite, mais claire, que ce territoire n’était ni indépendant ni marocain. Le nier aujourd’hui, c’est renier l’histoire officielle du Royaume lui-même. 2. La Cour internationale de justice a tranché En 1975, la Cour internationale de justice (CIJ) a été saisie par le Maroc pour faire valoir des "liens historiques". Sa réponse est sans ambiguïté : “Il n'existe aucun lien de souveraineté entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc.” Certes, des liens d’allégeance tribale existaient avec la Mauritanie et le Maroc, comme dans toute la région, mais jamais une souveraineté territoriale . 3. Le peuple sahraoui existe, et ce n’est pas à Rabat d’en décider Le peuple sahraoui n’a pas été “inventé” par une junte ou un État. Il est le fruit d’une histoire, d’une culture, d’une langue, d’un attachement à une terre bien précise. Qu’il y ait des Sahraouis en Mauritanie, en Algérie ou au Mali ne nie pas leur existence en tant que peuple avec une identité collective propre. 4. L'autodétermination n’est pas négociable Le droit international ne reconnaît pas une prétendue "marocanité" du Sahara occidental. Ce qu’il reconnaît, c’est le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, par voie de référendum, sous supervision des Nations unies. Ce droit est inscrit dans la Charte des Nations unies, et confirmé dans des dizaines de résolutions de l’ONU. 5. Le plan d’autonomie marocain n’est qu’une proposition politique, pas une solution légale Le Maroc tente de présenter son plan d’autonomie comme une alternative “réaliste”. Mais il s’agit d’une initiative unilatérale . Elle ne saurait remplacer un référendum libre, juste et équitable, auquel le Maroc a toujours refusé de se soumettre depuis 30 ans. Pour ta gouverne, même les marocains qui vivent au Sahara Occidental vont voter pour l'indépendance. 6. L’argument du “Sahara Oriental” est une diversion colonialiste Agiter la carte du "Sahara Oriental" n’a qu’un but : détourner l’attention du véritable colonialisme en cours au Sahara occidental. Le Maroc est aujourd’hui la seule puissance occupante en Afrique, selon les termes du droit international. et si tu veux retourner à l'Histoire du royaume du Maroc qui commence avec la colonisation Française, c'est bien le général Lyautey qui a crée la Monarchie, avant il y avait un sultanat de Marrakech et un sultanat de Fez. 7. Le soutien de certains États n’efface pas la légalité internationale Le droit international ne dépend pas des humeurs géopolitiques de quelques gouvernements. ce sont des décisions contextuelles limitées dans le temps et dans l'espace avec des objectifs temporaires de gouvernement temporaires. Les États-Unis (accords d'Abraham), la France (Déboutée de l'Afrique et quelques projets financiers au dos du contribuable marocain) , l’Espagne ( stopper les flux d'immigration), mais aucun d’eux ne peut changer la nature juridique d’un territoire non autonome. Même les accords signés avec le Maroc excluent explicitement le Sahara occidental (voir les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne). Le Peuple du Sahara Occidental existe et son identité n’a pas besoin d’un cachet du Makhzen ni de l’approbation d’une monarchie. Leur lutte n’est ni une invention ni une mode : elle est celle de tous les peuples colonisés qui réclament simplement ce que la loi, la justice et l’histoire leur doivent : la liberté.
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HopeFloats à écrit:
Ce n'est pas un algérien, qui a investi des centaines de milliards de dollars pour déposséder le Maroc de son Sahara, qui va me donner des leçons sur la haine, puisque cet acharnement est le fruit d'une haine maladive qui date de l'époque de Boumédiène et qui est enseignée, aujourd'hui, à l'école algérienne ! En 1963, le Sahara occidental a été inscrit, À LA DEMANDE DU MAROC, sur la liste des territoires non autonomes selon l'ONU, alors qu'il était encore une colonie espagnole. En 1963, il n'y avait ni peuple sahraoui ni république polisarienne, il a fallu attendre les années 1970s pour que la Junte militaire algérienne nous invente de toute pièce les thèses polisariennes et le mythe du peuple sahraoui, comme si les sahraouis algériens et des autres pays de la région ne font pas partie de ce pseudo peuple sahraoui. Si les autres pays africains acceptent les frontières héritées de l'époque coloniale, le Maroc, comme inscrit dans sa constitution, à l'intention de récupérer toutes ses terres découpées par les puissances coloniales, surtout celle annexée par la France coloniale à l'Algérie Française, les archives françaises regorgent de documents officiels qui attestent de la Marocanité du Sahara oriental. La junte militaire algérienne a créé ce conflit du Sahara "occidental" et lui a consacré des centaines de milliards de dollars juste pour détourner l'attention du Maroc de son Sahara Oriental. Mais, pour te rassurer, le dossier du Sahara Oriental sera sur la table de l'ONU le moment opportun et le Maroc compte revendiquer la restitution de son Sahara Oriental à la France et pas à l'Algérie. Et pour finir, le droit international qui est basé sur une INJUSTICE HISTORIQUE n'est pas un droit, c'est plutôt une injustice que les grandes puissances doivent réparer, ce qui explique pourquoi plusieurs pays y compris les États-Unis, la France, l'Allemagne, l'Espagne et, bientôt, le Royaume-Uni reconnaissent la Marocanité du Sahara et soutiennent le plan d’autonomie Marocain.
HopeFloats
Date : le 04 avril 2025 à 23h26
Ce n'est pas un algérien, qui a investi des centaines de milliards de dollars pour déposséder le Maroc de son Sahara, qui va me donner des leçons sur la haine, puisque cet acharnement est le fruit d'une haine maladive qui date de l'époque de Boumédiène et qui est enseignée, aujourd'hui, à l'école algérienne ! En 1963, le Sahara occidental a été inscrit, À LA DEMANDE DU MAROC, sur la liste des territoires non autonomes selon l'ONU, alors qu'il était encore une colonie espagnole. En 1963, il n'y avait ni peuple sahraoui ni république polisarienne, il a fallu attendre les années 1970s pour que la Junte militaire algérienne nous invente de toute pièce les thèses polisariennes et le mythe du peuple sahraoui, comme si les sahraouis algériens et des autres pays de la région ne font pas partie de ce pseudo peuple sahraoui. Si les autres pays africains acceptent les frontières héritées de l'époque coloniale, le Maroc, comme inscrit dans sa constitution, à l'intention de récupérer toutes ses terres découpées par les puissances coloniales, surtout celle annexée par la France coloniale à l'Algérie Française, les archives françaises regorgent de documents officiels qui attestent de la Marocanité du Sahara oriental. La junte militaire algérienne a créé ce conflit du Sahara "occidental" et lui a consacré des centaines de milliards de dollars juste pour détourner l'attention du Maroc de son Sahara Oriental. Mais, pour te rassurer, le dossier du Sahara Oriental sera sur la table de l'ONU le moment opportun et le Maroc compte revendiquer la restitution de son Sahara Oriental à la France et pas à l'Algérie. Et pour finir, le droit international qui est basé sur une INJUSTICE HISTORIQUE n'est pas un droit, c'est plutôt une injustice que les grandes puissances doivent réparer, ce qui explique pourquoi plusieurs pays y compris les États-Unis, la France, l'Allemagne, l'Espagne et, bientôt, le Royaume-Uni reconnaissent la Marocanité du Sahara et soutiennent le plan d’autonomie Marocain.
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"Lino Aydan" à écrit:
Avant toute chose, un débat sérieux ne peut se construire sur la haine, les mythes impérialistes et les amalgames historiques. Ce qui suit est une mise au point factuelle, juridique et historique, loin des slogans nationalistes. 1. L’intangibilité des frontières coloniales n’est pas un “prétexte” : c’est un principe fondateur de l’Afrique indépendante Ce principe, adopté par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) dès 1964 à Addis-Abeba, a été accepté par tous les États africains — y compris le Maroc à l’époque. Il est désormais inscrit dans l’article 4(b) de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Sans ce principe, c’est toute la stabilité du continent africain qui s’effondrerait. Prétendre le contraire, c’est vouloir réécrire les frontières à coups de fantasmes impériaux. 2. Le Sahara occidental est un territoire non autonome inscrit à l’ONU depuis 1963 La Cour internationale de justice (CIJ) l’a affirmé en 1975 : il n’existait aucun lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental. Les “liens d’allégeance” évoqués par le Maroc ne sont pas équivalents à un droit de souveraineté. C’est pourquoi le Sahara occidental reste un dossier de décolonisation, sous supervision des Nations unies. 3. La République sahraouie (RASD) est un membre légitime de l’Union africaine La RASD est membre fondateur de l’Union africaine, reconnue par des dizaines d’États africains. Le Maroc a réintégré l’UA en 2017 en acceptant ce fait, sans condition. Les tentatives de délégitimation de la RASD relèvent donc d’un refus du droit africain et du multilatéralisme. 4. Les cartes du “Grand Maroc” sont des constructions idéologiques, pas des réalités juridiques L’idée que le Maroc “s’étendait jusqu’au Sénégal” est un mythe forgé dans les années 1950 par le parti de l’Istiqlal pour justifier une expansion post-indépendance. Aucune instance internationale n’a jamais reconnu cette prétention. L’Afrique ne peut pas revenir à des cartes médiévales pour redessiner les frontières du XXIe siècle. 5. L’autodétermination du peuple sahraoui est un droit, pas une faveur Le Maroc a signé en 1991 un accord prévoyant un référendum d’autodétermination. Pourquoi ce référendum n’a-t-il jamais eu lieu ? La réponse est simple : le Maroc le bloque depuis, par peur du résultat. Or, l’ONU, la CIJ, l’Union africaine et de nombreux États reconnaissent que la seule solution durable passe par l’exercice libre du droit à l’autodétermination. Le droit international n’est pas à géométrie variable, et l’Histoire ne se réécrit pas au gré des pulsions nationalistes. Face aux discours agressifs, nous répondrons toujours par les faits, la légalité et le respect du droit des peuples. https://storage.googleapis.com/raremaps/img/xlarge/64052.jpg
Lino Aydan
Date : le 04 avril 2025 à 21h07
Avant toute chose, un débat sérieux ne peut se construire sur la haine, les mythes impérialistes et les amalgames historiques. Ce qui suit est une mise au point factuelle, juridique et historique, loin des slogans nationalistes. 1. L’intangibilité des frontières coloniales n’est pas un “prétexte” : c’est un principe fondateur de l’Afrique indépendante Ce principe, adopté par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) dès 1964 à Addis-Abeba, a été accepté par tous les États africains — y compris le Maroc à l’époque. Il est désormais inscrit dans l’article 4(b) de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Sans ce principe, c’est toute la stabilité du continent africain qui s’effondrerait. Prétendre le contraire, c’est vouloir réécrire les frontières à coups de fantasmes impériaux. 2. Le Sahara occidental est un territoire non autonome inscrit à l’ONU depuis 1963 La Cour internationale de justice (CIJ) l’a affirmé en 1975 : il n’existait aucun lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental. Les “liens d’allégeance” évoqués par le Maroc ne sont pas équivalents à un droit de souveraineté. C’est pourquoi le Sahara occidental reste un dossier de décolonisation, sous supervision des Nations unies. 3. La République sahraouie (RASD) est un membre légitime de l’Union africaine La RASD est membre fondateur de l’Union africaine, reconnue par des dizaines d’États africains. Le Maroc a réintégré l’UA en 2017 en acceptant ce fait, sans condition. Les tentatives de délégitimation de la RASD relèvent donc d’un refus du droit africain et du multilatéralisme. 4. Les cartes du “Grand Maroc” sont des constructions idéologiques, pas des réalités juridiques L’idée que le Maroc “s’étendait jusqu’au Sénégal” est un mythe forgé dans les années 1950 par le parti de l’Istiqlal pour justifier une expansion post-indépendance. Aucune instance internationale n’a jamais reconnu cette prétention. L’Afrique ne peut pas revenir à des cartes médiévales pour redessiner les frontières du XXIe siècle. 5. L’autodétermination du peuple sahraoui est un droit, pas une faveur Le Maroc a signé en 1991 un accord prévoyant un référendum d’autodétermination. Pourquoi ce référendum n’a-t-il jamais eu lieu ? La réponse est simple : le Maroc le bloque depuis, par peur du résultat. Or, l’ONU, la CIJ, l’Union africaine et de nombreux États reconnaissent que la seule solution durable passe par l’exercice libre du droit à l’autodétermination. Le droit international n’est pas à géométrie variable, et l’Histoire ne se réécrit pas au gré des pulsions nationalistes. Face aux discours agressifs, nous répondrons toujours par les faits, la légalité et le respect du droit des peuples. https://storage.googleapis.com/raremaps/img/xlarge/64052.jpg
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HopeFloats à écrit:
Pour commencer, il n'y a aucun lien entre la Régence d'Alger et : - Le Sahara oriental Marocain. - Le grand Sahara considéré, aujourd'hui, algérien. - La région de Annaba tunisienne. - La Wilaya d'Illizi libyenne. Donc, aujourd'hui, l'Algérie occupe tous ces territoires sous prétexte des frontières héritées de l'époque coloniale, un principe inventé pour perpétuer la politique coloniale dans la région. Même Ben Bella avait reconnu que le Sahara oriental était un cadeau de la France à l'Algérie : https://youtu.be/kDdnDcWTK_A?feature=shared Ensuite, la reconnaissance de l'UA de la république polisarienne enfreint la Charte de l'UA parce que la république polisarienne ne remplit pas les conditions exigées pour être membre de l'UA et elle est facilement expulsable : 1- La république polisarienne n’est pas une entité étatique puisqu’elle ne possède aucun des attributs qualifiants et communément admis d’un Etat indépendant et souverain (un territoire, une population et un gouvernement effectif). 2- La république polisarienne est installée en territoire algérien, est soumise à une souveraineté supérieure, celle de l’Algérie. Or, elle est sans effectivité parce que soumise à une souveraineté supérieure, elle est le seul membre de l’UA sur lequel s’exerce la souveraineté d’un autre membre de cette même Organisation. 3- La république polisarienne est une entité non-étatique ne disposant pas de responsabilité juridique internationale. Elle n’est partie à aucun instrument juridique ou conventionnel international en dehors du seul cadre de l’UA, donc, elle ne peut ni contester elle-même ou ni être l’objet d’un litige ni solliciter un arbitrage. 4- L’admission de la république polisarienne à l’OUA est un coup de force juridique en flagrante violation de sa Charte et une tentative éhontée de pervertir la condition retenue dans son Article 4 s’agissant de l’adhésion de “tout Etat africain indépendant et souverain”. Son maintien au sein de l’UA contrevient aux principes énoncés dans les Articles 3 et 4 de son acte constitutif. De même, l’admission de la république polisarienne à l’OUA s’est faite dans un contexte particulier, au moment où le continent était en prise à différents courants idéologiques aujourd’hui obsolètes. Aujourd'hui, la seule Organisation au monde qui reconnaît la république polisarienne est l'UA, ce qui prouve que cette république imaginaire n'a aucune légitimité pour siéger à l'UA. Et pour finir, avant 1960, il n'y avait ni Mauritanie ni Algérie ni république polisarienne, ces pays ont été créé à l'époque coloniale en découpant le territoire de l'Empire chérifien Marocain qui s'étendait jusqu'au fleuve Sénégal. Pour le Sahara oriental Marocain, la population de ce territoire a toujours exprimé son attachement au Royaume du Maroc et à la nationalité Marocaine : https://youtube.com/shorts/7iE3A_kMBRY?feature=shared https://i22.servimg.com/u/f22/15/52/95/18/2010-147.jpg https://i22.servimg.com/u/f22/15/52/95/18/2010-148.jpg
HopeFloats
Date : le 04 avril 2025 à 19h09
Pour commencer, il n'y a aucun lien entre la Régence d'Alger et : - Le Sahara oriental Marocain. - Le grand Sahara considéré, aujourd'hui, algérien. - La région de Annaba tunisienne. - La Wilaya d'Illizi libyenne. Donc, aujourd'hui, l'Algérie occupe tous ces territoires sous prétexte des frontières héritées de l'époque coloniale, un principe inventé pour perpétuer la politique coloniale dans la région. Même Ben Bella avait reconnu que le Sahara oriental était un cadeau de la France à l'Algérie : https://youtu.be/kDdnDcWTK_A?feature=shared Ensuite, la reconnaissance de l'UA de la république polisarienne enfreint la Charte de l'UA parce que la république polisarienne ne remplit pas les conditions exigées pour être membre de l'UA et elle est facilement expulsable : 1- La république polisarienne n’est pas une entité étatique puisqu’elle ne possède aucun des attributs qualifiants et communément admis d’un Etat indépendant et souverain (un territoire, une population et un gouvernement effectif). 2- La république polisarienne est installée en territoire algérien, est soumise à une souveraineté supérieure, celle de l’Algérie. Or, elle est sans effectivité parce que soumise à une souveraineté supérieure, elle est le seul membre de l’UA sur lequel s’exerce la souveraineté d’un autre membre de cette même Organisation. 3- La république polisarienne est une entité non-étatique ne disposant pas de responsabilité juridique internationale. Elle n’est partie à aucun instrument juridique ou conventionnel international en dehors du seul cadre de l’UA, donc, elle ne peut ni contester elle-même ou ni être l’objet d’un litige ni solliciter un arbitrage. 4- L’admission de la république polisarienne à l’OUA est un coup de force juridique en flagrante violation de sa Charte et une tentative éhontée de pervertir la condition retenue dans son Article 4 s’agissant de l’adhésion de “tout Etat africain indépendant et souverain”. Son maintien au sein de l’UA contrevient aux principes énoncés dans les Articles 3 et 4 de son acte constitutif. De même, l’admission de la république polisarienne à l’OUA s’est faite dans un contexte particulier, au moment où le continent était en prise à différents courants idéologiques aujourd’hui obsolètes. Aujourd'hui, la seule Organisation au monde qui reconnaît la république polisarienne est l'UA, ce qui prouve que cette république imaginaire n'a aucune légitimité pour siéger à l'UA. Et pour finir, avant 1960, il n'y avait ni Mauritanie ni Algérie ni république polisarienne, ces pays ont été créé à l'époque coloniale en découpant le territoire de l'Empire chérifien Marocain qui s'étendait jusqu'au fleuve Sénégal. Pour le Sahara oriental Marocain, la population de ce territoire a toujours exprimé son attachement au Royaume du Maroc et à la nationalité Marocaine : https://youtube.com/shorts/7iE3A_kMBRY?feature=shared https://i22.servimg.com/u/f22/15/52/95/18/2010-147.jpg https://i22.servimg.com/u/f22/15/52/95/18/2010-148.jpg
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"Lino Aydan" à écrit:
Le témoignage de Mahjoub Salek sur la création du Front Polisario et la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) illustre un pan important de l’histoire du conflit du Sahara occidental, mais il convient de rappeler que, selon les résolutions des Nations unies, le territoire reste juridiquement un territoire non autonome en attente de décolonisation. Conformément à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice de 1975, aucun lien de souveraineté préalable ne lie le Sahara occidental au Maroc ou à la Mauritanie, et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui demeure un principe fondamental non encore réalisé. La Cour de justice de l’Union européenne a confirmé cette position en soulignant la distinction entre le territoire du Maroc et celui du Sahara occidental, tandis que la reconnaissance de la RASD par l’Union africaine souligne la diversité des positions internationales. En l’absence d’un référendum libre et supervisé par l’ONU, toute proclamation unilatérale ne saurait se substituer au droit international ni engager une reconnaissance universelle ; seule une solution politique négociée, conforme au droit à l’autodétermination, pourra garantir une paix durable dans la région.
User01
Date : le 04 avril 2025 à 15h12
Je croyais lire un de ces passages habituels de l'Algérie à l'UNESCO :C'est une imitation parfaite. Je t'invite à être plus original afin de contribuer à cette discussion. ❤
Lino Aydan
Date : le 04 avril 2025 à 13h01
Le témoignage de Mahjoub Salek sur la création du Front Polisario et la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) illustre un pan important de l’histoire du conflit du Sahara occidental, mais il convient de rappeler que, selon les résolutions des Nations unies, le territoire reste juridiquement un territoire non autonome en attente de décolonisation. Conformément à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice de 1975, aucun lien de souveraineté préalable ne lie le Sahara occidental au Maroc ou à la Mauritanie, et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui demeure un principe fondamental non encore réalisé. La Cour de justice de l’Union européenne a confirmé cette position en soulignant la distinction entre le territoire du Maroc et celui du Sahara occidental, tandis que la reconnaissance de la RASD par l’Union africaine souligne la diversité des positions internationales. En l’absence d’un référendum libre et supervisé par l’ONU, toute proclamation unilatérale ne saurait se substituer au droit international ni engager une reconnaissance universelle ; seule une solution politique négociée, conforme au droit à l’autodétermination, pourra garantir une paix durable dans la région.
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