Le Maroc n’a pas pris part au Forum Afrique-Japon, tenu hier à Sandton (Afrique du Sud). En cause, la présence d’une forte délégation du Polisario dans la salle accueillant l’événement, et ce ne fut pas par une porte dérobée.
«Pourtant, les Sud-africains - ce sont eux qui invitent et non les Japonais - ont donné des gages à la partie marocaine sur la faible participation des représentants du Front à la rencontre, assurant qu’il n’y aurait ni pancarte portant le nom de la ‘RASD’ ni le drapeau de celle-ci», nous confie une source proche du dossier.
Des engagements non-honorés par les Sud-africains
Le jour de l’ouverture du Forum Afrique-Japon, «les Marocains étaient surpris par la participation d’une forte délégation du mouvement séparatiste au Forum, conduite par leur ‘ministre des Affaires étrangères’, Mohamed Salem Ould Salek» ajoute la même source.
Ce représentant effectue ainsi son grand retour à la scène politique après une grave maladie, qui l’a éloigné pendant des semaines, l’empêchant de prendre part aux derniers développements du différend territorial sur le Sahara occidental. Contrairement aux promesses des Sud-africains, il y a eu bel et bien devant les représentants du Polisario et une pancarte sur laquelle est écrit «RASD».
On apprend également que les organisateurs avaient invité les ministres marocains Moulay Hafid Elalamy (Commerce et Industrie), Abdelkader Amara (Equipement et Transports) et Abdelahad Fassi Fihri (Habitat).
Pour l’instant le Japon n’a pas commenté l’absence du royaume au Forum. Lors des travaux de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), organisée en août dernier à Maputo en Mozambique, le ministre japonais des Affaires étrangères avait en effet regretté les incidents ayant émaillé la réunion.
La présence de la délégation du Polisario à Sandton a été couronnée par l’audience accordée, jeudi à Pretoria, par Cyril Ramaphosa à Mohamed Salem Ould Salek. Ce dernier était porteur d’un message de son chef, Brahim Ghali. Au cours de la rencontre, le président sud-africain a réaffirmé le soutien de son pays au Polisario, rapporte l’agence SPS.