Comme prévu, le Conseil de sécurité a entamé, hier soir, les premières consultations portant sur une nouvelle résolution sur la question du Sahara occidental. «Dans l’ensemble, la mouture présentée aux Quinze conforte la position du Maroc, notamment sur la préservation de l’activité commerciale au passage d’El Guerguerate», nous confie une source.
Dans son rapport, le secrétaire général de l’ONU a réitéré «son appel du 6 janvier 2018, pour que le trafic commercial et civil ne soit pas entravé [à El Guerguerate] et qu’aucune action qui pourrait constituer un changement dans le statut quo de la zone tampon ne soit menée».
Le texte invite les parties à la «retenue» et à s’engager dans des «négociations», mais sans mentionner «les négociations directes comme l’exigent le Polisario et l’Algérie», ajoute-t-elle.
Impasse sur la crise des zones tampons à moins d’une correction
On apprend également que le projet de résolution, rédigé par les Etats-Unis et remis aux membres du Conseil de sécurité, n’a pas appelé à l’envoi d’une «commission technique» à El Guerguerate, comme ce fut le cas en 2017.
En revanche, il a totalement fait l’impasse sur les incursions des éléments armés du Polisario dans les zones tampons. Ainsi, le Maroc a encore du temps devant lui pour mener des actions de lobbying dans les coulisses du Conseil de sécurité afin que sa principale revendication soit intégrée dans la résolution qui sera votée le 29 avril et non le 25, comme cela avait été programmé initialement.
«Encore une fois, le royaume peut compter sur l’appui de Paris pour plaider sa cause. D’ailleurs, hier soir lors des débats, le représentant de la France a demandé de hausser le ton contre les mouvements du Polisario dans les zones tampons», indique la même source.
«Cette question sera au menu de la réunion du ‘Club des amis du Sahara occidental’, ce mercredi à New York, destinée à apporter des amendements au projet de résolution», souligne-t-elle.
Par ailleurs et sauf correction d’ici la séance du vote du 29 avril, le texte présenté hier soir aux Quinze n’a pas appelé au recensement de la population des camps de Tindouf. Il a également fait état de l’agacement de la communauté internationale sur la poursuite du conflit du Sahara occidental, et lancé un «ultimatum» aux parties.