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Grand Angle  

Hariri, MBS, Mohammed VI : Chassé-croisé arabe chez Macron

Secousse tellurique dans le monde géopolitique avec Paris comme épicentre. Un selfie tweeté pourra-t-il modifier la tectonique des relations stratégiques de la France dans le monde arabe ?

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Emmanuel Macron et Mohammed Ben Salmane posant devant la pyramide du Louvre / DR
Temps de lecture: 2'

Voici, Gala, Paris Match n’ont qu’à bien se tenir, Saâd Hariri armé de l’objectif du paparazzi a immortalisé une réconciliation royale. La sémiotique de la photo, avec un «Sans commentaire» jouant la fonction d’ancrage, dépasse de loin le simple moment de décontraction autour d’un diner parisien.

La relation entre l’impétueux prince saoudien, Mohammed Ben Salmane (MBS), et Mohammed VI (MVI) mais surtout Saâd Hariri avait connu une traversée en zone de turbulences. Dans un contexte de crise entre Riyad et Doha (juin 2017), suivi du renversement de l’ordre hiérarchique royal (juin 2017), et l’arrestation de princes et d’hommes d’affaires saoudiens dont Saâd Hariri (novembre 2017), les tensions politiques s’étaient faites plus présentes entre les trois alliés : Riyad, Rabat et Beyrouth.

Si le Maroc était un temps pressenti pour jouer le rôle de médiateur, c’est Paris qui jouera le rôle facilitateur. Mais au-delà de la relation entre les trois hommes, représentant trois pays alliés pour Emmanuel Macron, c’est un ballet de responsables d’Etats arabes assez rare pour être souligné.

En effet, dans un contexte de reconfiguration des alliances stratégiques et géopolitiques, de tensions politiques et militaires à travers le monde, le chassé-croisé du Premier ministre libanais, du prince héritier saoudien et du roi marocain à Paris interpelle.

Trois actes et une entracte

Emmanuel Macron rencontre d’abord Saâd Hariri, vendredi 6 avril, à l’occasion de la conférence CEDRE, permettant de mobiliser 11 milliards de dollars en prêts et dons pour «moderniser l'économie et renforcer la stabilité du Liban, menacé par les crises régionales» (Acte 1).

Dimanche 8 avril, c’est au tour de Mohammed Ben Salmane en visite officielle à Paris d’être reçu par le président français qui l’invitera à dîner au Louvre. Ils parleront art et culture tout en réfléchissant à une «nouvelle coopération» économique entre Paris et Riyad (Acte 2).

Dans un même élan, le roi Mohammed VI en séjour à Paris depuis février 2018, sera reçu à l’Elysée ce mardi 10 avril (Acte 3), au lendemain donc du désormais fameux dîner Hariri-MVI-MBS (Entracte).

Alors que la voix de la France semblait en perte de vitesse dans le monde arabe, notamment dans le Golfe où MBS multiplie ostensiblement les signes de rapprochement avec Donald Trump, Emmanuel Macron semble reprendre la main au moment où la tectonique des relations internationales s’accélère dangereusement.

moss_26176
Date : le 12 avril 2018 à 01h06
Il faut savoir qu'au Maroc le Roi décide de tout mais y a surtout le makhzen qui veuille... une décision déraisonnable ne s'appliquera jamais. On est loin très loin du système des Salauds avec des centaines voir des milliers de princes héritiers, tous aspirants aux responsabilités et la soif du pouvoir. Quand on sait qu'il vient de commander pour 500milliards de dollars d'armes aux USA pourquoi ne pas lui faire plaisir histoire récupérer une partie de leur magot, c'est de la politique ni plus ni moins et le Maroc maîtrise ce genre de politique.
Gaby77
Date : le 11 avril 2018 à 12h01
Le Roi n'a pas prendre à prendre des Selfies avec un prince de racaille comme MBS qui fricote de la Fitna en ce moment. Un roi ou un prince doit être l'exemple atypique à l'image du roi M6 qui reçoit tout marocain actuellement . Mefiez-vous de ce prince de Dimanche.
safranlxyxy
Date : le 10 avril 2018 à 23h11
Tu ne sais pas quoi en penser ? La raison d'état . M6 est très intelligent et bien entouré.
Citation
FATEM95 à écrit:
Je ne sais pas trop quoi en penser. Mais avec les Saoudiens aucune confiance. Avec ce MBS plus qu’avec ceux qui l'ont précédé. Il a les dents qui rayent le parquet comme on dit familièrement et il est capable de vendre père et mère pour ses ambitions personnelles. Ceci dit le Roi est dans son rôle. Tandis que le gouvernement gère les affaires courantes et la diplomatie le dossier du Polisario, le Roi malgré sa convalescence travaille sur le coup d'après. Le Conseil de Sécurité de la fin de ce mois et la grande crise qui se profile avec l'Algérie après, c'est inévitable avec leur campagne électorale. On souhaite qu'il réussisse sur ce plan. Et là-dessus c'est du donnant-donnant. On s'en fout de MBS mais nous voudrons le retour de notre soutien sur d'autres dossiers.
bouza75
Date : le 10 avril 2018 à 16h24
Je partage ta perplexité, quand on regarde cette photo, on à l'impression de voire trois gars complices et pétés de tunes dans une boite de nuit parisienne en train de fêter je ne sais quoi. Cette image colle comme un gant aux saoudiens, amateurs de chair fraiche et d'alcools forts, voir dans une moindre mesure aux libanais, mais j'avoue que le souverain ne me semble pas être à sa place. Il est plutôt réputé pour être cérébrale et tout en retenu. Vraiment bizarre et "déroutant" comme photo. M6 doit vraiment se méfier de Ben Salman, cet homme est dangereux selon moi.
Citation
FATEM95 à écrit:
Je ne sais pas trop quoi en penser. Mais avec les Saoudiens aucune confiance. Avec ce MBS plus qu’avec ceux qui l'ont précédé. Il a les dents qui rayent le parquet comme on dit familièrement et il est capable de vendre père et mère pour ses ambitions personnelles. Ceci dit le Roi est dans son rôle. Tandis que le gouvernement gère les affaires courantes et la diplomatie le dossier du Polisario, le Roi malgré sa convalescence travaille sur le coup d'après. Le Conseil de Sécurité de la fin de ce mois et la grande crise qui se profile avec l'Algérie après, c'est inévitable avec leur campagne électorale. On souhaite qu'il réussisse sur ce plan. Et là-dessus c'est du donnant-donnant. On s'en fout de MBS mais nous voudrons le retour de notre soutien sur d'autres dossiers.
FATEM95
Date : le 10 avril 2018 à 15h53
Je ne sais pas trop quoi en penser. Mais avec les Saoudiens aucune confiance. Avec ce MBS plus qu’avec ceux qui l'ont précédé. Il a les dents qui rayent le parquet comme on dit familièrement et il est capable de vendre père et mère pour ses ambitions personnelles. Ceci dit le Roi est dans son rôle. Tandis que le gouvernement gère les affaires courantes et la diplomatie le dossier du Polisario, le Roi malgré sa convalescence travaille sur le coup d'après. Le Conseil de Sécurité de la fin de ce mois et la grande crise qui se profile avec l'Algérie après, c'est inévitable avec leur campagne électorale. On souhaite qu'il réussisse sur ce plan. Et là-dessus c'est du donnant-donnant. On s'en fout de MBS mais nous voudrons le retour de notre soutien sur d'autres dossiers.
Dernière modification le 12/04/2018 01:06
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