Le secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) se prépare à tenir un nouveau congrès de l’organisation des femmes, prévu les 5 et 6 mai prochain. Le conclave des «sœurs» est quasiment sans enjeu.
Le clan El Othmani, aux commandes du parti depuis décembre 2017, a fermé la porte à toute surprise. La PJDiste appelée à diriger la structure ne pourrait être qu’une partisane du Chef du gouvernement. Tirant les leçons des résultats du 6e congrès de la jeunesse, le secrétariat général a approuvé, lors de sa réunion du lundi 2 avril, la procédure de l’«élection» de la future n°1 des femmes de la Lampe.
La marge de manœuvre des congressistes est presque inexistante. Elles auront seulement droit à choisir entre une liste de candidates soumise par le secrétariat général.
Ce qui devrait barrer de facto la route à une fidèle d’Abdelilah Benkirane de présider l’organisation parallèle, telles les députées Amina Maâ Al Ainin, Bouthaina Karouri ou Maimouna Aftati, respectivement épouses d’Abdelali Hamieddine et d’Abdelaziz Afati, très populaire dans les rangs du PJD.
La structure des femmes du PJD a vu le jour en octobre 2011 à Rabat. Bassima Hakkaoui est, depuis, sa présidente. Jamila Moussali, l’actuelle secrétaire d’Etat chargée de l’Artisanat et de l’économie sociale au sein du gouvernement El Othmani, est la mieux placée pour lui succéder. Il y a sept ans, elle était arrivée deuxième avec 125 voix contre 500 pour Hakkaoui.