Des représentants espagnols du mouvement de soutien populaire au Rif veulent que le Parlement andalou sollicite le Maroc pour libérer les détenus politiques, indique le journal El Diario.
Le Comité andalou du Hirak a l’intention d’approuver une déclaration dans laquelle il appelle les autorités marocaines à respecter les droits humains dans le Rif, et à veiller à ce que les procédures judiciaires respectent les garanties procédurales conformément au droit international.
Le texte demande aux autorités marocaines la «remise en liberté immédiate» de toutes les personnes détenues après avoir pris part aux mobilisations du Rif. Il explique également que celles-ci sont accusées de «participation à une manifestation non autorisée, rébellion, menace à la sécurité intérieure de l’Etat», et de tenter de «rompre la loyauté des citoyens envers l’Etat et les institutions du peuple marocain».
D’après Amnesty International, «la plupart des charges qui pèsent contre le leader des protestations, Nasser Zefzafi, et contre les autres accusés sont incompatibles avec les obligations du Maroc en matière de droits humains, car elles criminalisent l’exercice pacifique du droit à la liberté d’expression, de réunion et d’association».
Le texte s’achève en demandant à ce que cette déclaration institutionnelle soit envoyée à la Commission européenne, au gouvernement espagnol et au royaume du Maroc. Elle a d’ores et déjà l’approbation de Podemos et de la coalition Izquierda Unida (Gauche unie).
Pour être approuvée, la déclaration nécessite le soutien de tous les groupes ayant une représentation parlementaire. La déclaration institutionnelle ne peut être votée qu’en plénière. Si elle ne bénéficie pas de l’unanimité, elle ne sera pas présentée.