Des formations d’Afrique du Nord s’engagent à ressusciter le projet du Grand Maghreb. Lancé en 1958 à Tanger, il n’a pour l’heure jamais vu le jour. Actuellement, l’ambition des leaders du Front de libération nationale (FNL), du Néo-Destour (Tunisie) et de l’Istiqlal commence à séduire des partis de la région résolument de gauche ou proches de la gauche.
A l’occasion du 5e congrès de ce parti, tenu en février dernier, des représentants du PAM, du Parti national libyen (PNL), d’Al Joumhouri-Tunisie et du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RDC - Algérie) ont examiné les moyens à même de briser l’immobilisme qui paralyse toute la région, indique le site officiel du RCD.
Après consultation avec leurs directions respectives, les quatre structures partisanes ont apposé leurs signatures à une déclaration commune dont l’objectif principal est de «dépasser les fragmentations de leurs potentiels politiques et économiques qui figent le sous-continent nord-africain dans l’immobilisme et les menaces de régression voire de déstabilisation».
Faire mieux que l’UMA et les participants à la réunion de Tanger
Le PAM, le PNL, Al Joumhouri-Tunisie et le RCD considèrent qu’«un nouveau pacte englobant les quatre pays susmentionnées et les nations riveraines du Sahel s’avère désormais être un impératif économique, environnemental et sécuritaire qu’aucun alibi ne peut occulter».
Les signataires du document entendent «transcender les conjonctures et aléas qui ont ignoré, contraint ou volontairement combattu un destin que les nouvelles situations nationales et les évolutions internationales commandent désormais d’inscrire comme l’une des urgences majeures de l’agenda régional».
Aussi invitent-ils les autres forces politiques régionales à s’engager dans «les plus brefs délais à créer un climat politique de fraternelle confiance qui implique activement nos concitoyens dans une opportunité capitale qui conditionne nos souverainetés, préalables à nos développements que les gouvernements concernés n’ont pas pu honorer».
Les quatre formations prévoient de se doter d’une «instance de débat et de propositions» et «de se retrouver chaque année» afin d’«évaluer l’écho et l’avancement effectif de leur initiative». Le PAM a adhéré à l’initiative à l’issue de la réunion de son bureau politique, le 12 février dernier.