Au lendemain d’un verdict favorable au Polisario, l’Office chérifien des phosphates (OCP) conteste une décision du tribunal de Port Elizabeth, concernant un cargo de phosphates saisi en Afrique du Sud depuis mai 2017, sur la base d’une plainte d’un représentant du Front à Pretoria.
Sur son compte Twitter, l’OCP déclare que la décision était «prévisible». Il estime que le parquet a été «à court d’arguments», rendant ainsi un verdict «infondé» sur cette affaire.
L’Office déclare par ailleurs avoir «refusé de prendre par à un procès qui viole le droit international», ajoutant qu’il «ne reconnaît pas la compétence du tribunal sud-africain pour trancher sur cette affaire».
Cette cargaison piratée appartient de plein droit à Phosboucraa. Le Groupe poursuivra sa contribution au développement socio-économique du Maroc, du Nord au Sud.
— OCP (@ocpgroup) 24 février 2018
En effet, c’est en l’absence des représentants de l’OCP que le tribunal de Port Elizabeth a jugé vendredi que les 50 000 tonnes phosphate d’une cargaison disputée entre l’Office et le Front revenaient à ce dernier. Une décision qui indique notamment que «la propriété n’a jamais été légalement détenue par l’OCP et / ou Phosphates de Boucraa SA», gérée par l’institution.
De son côté, l’OCP considère que le cargo «appartenant de plein droit à Phosboucraa» a été «piraté», indiquant que «le groupe continuera fièrement à contribuer au développement socio-économique du Maroc, du nord au sud».