A la jeunesse du PJD, un proche de Benkirane en cache un autre. A l'issue du 6e congrès, Khalid Boukeriî a cédé le gouvernail à Mohamed Amekraz. Cet ancien député avait en effet plaidé le projet de modification du règlement intérieur de la Lampe pour un 3e mandat successif de l’ancien chef du gouvernement.
L’élection d’Amekraz a failli être torpillée par le secrétariat général du parti. L’instance avait dans un premier temps voulu exclure de la course le nom du nouveau secrétaire général de la jeunesse. Une mesure "légale" puisque les statuts du parti accorde au SG le droit d’éliminer trois candidats sur les six, élus par la commission centrale de l’organisation des jeunes.
Finalement, les pro-El Othmani ont dû se résoudre à accepter le verdict des urnes, sachant que Amekraz était arrivé largement premier. Cet ancien député était l’avocat des «détenus PJDistes de Facebook» ayant exalté l’assassinat de l’ambassadeur russe par un citoyen turc. Il avait mené une campagne tambour battant réclamant leur libération.
Avec cette élection, El Othmani perd le contrôle sur la jeunesse du PJD. Il garde toutefois de précieux leviers avec la carte des emplois au sein des ministères, à la direction du parti et dans les sections provinciales et régionales de la Lampe.