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Grand Angle

Chronique littéraire : L’Islam et le corps de la femme

Le corps des femmes est depuis belle lurette le lieu où coexistent tous «les fantasmes». Cette pensée a transcendé les époques, demeurant un point commun entre les diverses cultures et civilisations. Ce concept est-il également valable aux yeux de l’Islam ? Une interrogation à laquelle tente de répondre Asma Lamrabet dans son ouvrage «Islam et femmes, les questions qui fâchent» (En Toutes Lettres, 2017).

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Le corps des femmes est depuis belle lurette le lieu où coexistent tous «les fantasmes». DR
Temps de lecture: 3'

Selon Asma Lamrabet, le monde musulman contemporain adopte un nouveau discours qui conçoit le rejet total d’une modernité occidentale, conçue comme l’origine d’une altération des mœurs et de dépravations, d’ordre éthique et moral. Le discours en question se focalisant particulièrement sur «le registre identitaire» transmet le message d’un Islam axé principalement sur «les normes corporelles et vestimentaires», où la femme ainsi que son corps deviennent, par la force des choses, l’élément central autour duquel gravitent toutes les «vulnérabilités» de la société.

La femme et le voile parfait

On vit dans une société où le corps féminin est devenu un «objet sexuel», d’après l’auteure. La femme qui s’habille librement attise systématiquement le désir pulsionnel de l’homme. Raison pour laquelle les femmes sont régulièrement invitées, à travers le discours des prêcheurs, à se couvrir intégralement et à porter la tenue légale, ce que Asma Lamrabet nomme aussi «le voile parfait».

Il s’agit en réalité d’un habit islamique appelé également jilbâb, qui doit strictement remplir des conditions bien déterminées, à savoir : «1. Couvrir tout le corps. 2. Ne pas être une belle parure en lui-même. 3. Etre épais et non transparent. 4. Etre large et non moulant. 5. Ne pas être parfumé. 6. Ne pas ressembler aux habits des hommes. 7. Ne pas ressembler aux habits des mécréants. 8. Ne pas attirer le regard.»

D’où a-t-on fait sortir tous ces critères ? Voilà une question qui s’impose. La réponse, d’après Asma Lamrabet, c’est qu’«il n’y a nul part dans le Coran une recommandation vestimentaire strictement codifiée que les croyantes seraient tenues d’adopter».

Le Coran utilise certes le vocable jilbâb, qui désigne en arabe «pardessus», mais sans lui attribuer aucune des propriétés déjà citées, atteste l’auteure. Dans le verset «O Prophète, dis à tes filles et aux femmes des croyants de ramener un pan de leurs jalabibihina sur elles. C’est le meilleur moyen de se faire connaître et d’éviter ainsi d’être offensées», auquel les oulémas font souvent appel dans un tel contexte, l’écrivaine précise que rien ne justifie d’imposer un habillement précis aux femmes, ni de leur reprocher d’être responsables des perversions sociales qui sont en rapport avec certains aspects vestimentaires.

Rester chez soi

Une autre idée qu’adopte le discours islamique actuel, et que la sociologue critique fermement, consiste à dire que la femme devrait tenter de rester chez elle le plus longtemps possible. Le fait pour une femme de fréquenter constamment l’espace public a des conséquences néfastes sur notre société, dans la mesure où ses sorties attirent les regards des hommes sur elle, ce qui contribue à semer la fitna, soit le désordre là où elle va.

Néanmoins, si on revient sur la deuxième partie du verset précité – «C’est le meilleur moyen de se faire connaître et d’éviter ainsi d’être offensées» –, on s’aperçoit que celle-ci accorde la totale liberté aux femmes de sortir et de s’engager intégralement aux côtés des hommes dans la vie sociale.

Un exemple très significatif qu’avance Lamrabet pour défendre cette idée est celui des femmes de Médine, qui à l’époque du Prophète faisaient leur prière à la mosquée, demeurant un «espace public» et «mixte». Cette présence des femmes aux côtés des hommes est très révélatrice puisqu’elle indique que les deux sexes ont un rôle égalitaire à accomplir au sein de leur communauté.

Toutefois, les exégèses, au fil du temps, et notamment pour des raisons d’ordre politique, ont tenté de freiner ce message spirituel, de libération de la femme que véhicule l’Islam, tout en instaurant des barrières sociales entre les deux sexes ; en enfermant les femmes soit dans des harems, soit au sein d’autres sérails ; en leur interdisant de fréquenter les mosquées, de sortir ou d’avoir une vie sociale. Toutes ces raisons ont été jugées légales dans le but d’interdire aux femmes de côtoyer l’espace public. Évidemment, «cette interdiction a toujours été légitimée au nom de l’islam», conclut Lamrabet.

bouloulou4
Date : le 08 avril 2018 à 13h25
Citez nous ces passages du Coran qui disent que le port du voile est obligatoire pour les musulmanes, c'est ça le sujet.
Moha911
Date : le 08 avril 2018 à 13h22
et Quand vous n’avez plus d’arguments face au coran vous dites ce n’était pas ça le sujet ......... allah yahdina je vous laisse avoir le dernier mot débattez vous comme vous le pouvez
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bouloulou4 à écrit:
Ce n'est pas le sujet, quand on ne sait pas quoi répondre on change de sujet, c'est classique comme stratagème surtout chez les extrémistes religieux.
bouloulou4
Date : le 08 avril 2018 à 13h18
Ce n'est pas le sujet, quand on ne sait pas quoi répondre on change de sujet, c'est classique comme stratagème surtout chez les extrémistes religieux.
Moha911
Date : le 08 avril 2018 à 13h16
Ces versets parlent des réformateurs comme toi qui veulent rendre halal ce qui a toujours été haram
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bouloulou4 à écrit:
Les versets 8 à 18 de Sourate Al baqara ne parlent pas du port du voile.
bouloulou4
Date : le 07 avril 2018 à 22h11
Les versets 8 à 18 de Sourate Al baqara ne parlent pas du port du voile.
Moha911
Date : le 07 avril 2018 à 22h06
Le voile une obligation pour la femme c’est écrit dans coran et sunna mais bien sûr toujours des innovateurs de sourate Al baqara verset 8 a 18 pour la ramener
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bouloulou4 à écrit:
Islamiquement parlant, le hijab n'est pas obligatoire.
bouloulou4
Date : le 07 avril 2018 à 21h55
Islamiquement parlant, le hijab n'est pas obligatoire.
bouloulou4
Date : le 07 avril 2018 à 21h50
Vous n'avez rien compris, vous mélangez tout: libération ne veut pas dire dévergondage.
Moha911
Date : le 07 avril 2018 à 20h36
Toutes ces libertés que vous citez au début sont contraires à l’islam donc vous voulez quoi au juste ? Dieu a jugé on peut pas accepter ces libertés dites .
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JuanOne à écrit:
Oui entre autres, comme la liberté d'expression, de culte, de circulation, de protection sociale, d'aimer le même sexe, de se marier par raison ou par amour, d'éducation...la liste est trop longue. La liberté est indissociable des excès mais Dieu seul juge, au moins ça profite au plus grand nombre et il y a beaucoup plus d'avantages que d'inconvénients @CeltoMuslima Je trouve juste ridicule qu'on clame féminisme="irrespect de la Musulmane", surtout de la part d'un homme (qui saurait donc mieux ce qui se passe dans la tête d'une femme...). Il y a un petit réflexe phallique qui l'empêche parfois de penser avec son cerveau, un homme peut être prêt à tout pour arriver à une fin sexuelle, c'est un pêcher beaucoup beaucoup moins présent chez les femmes J'ai simplement fait la démonstration que toutes les femmes sont plus en sécurité dans les cultures féministes où on les laisse libres de leurs choix. Partant de là, "féminisme" ou "liberté de la femme", peu importe tant que ça contribue à sa protection
om mounir
Date : le 29 mars 2018 à 00h30
Oui la femme musulmane peut etre commercante en respectant la loi de la religion mettre un jilbab ..laisse juste le visage et les mains libres sans voile ni gants ... et ne doit pas porter des bracelets ou bagues etc et ne soit pas parfumee . Khadija epouse du prophete Mohammed 3alih assalate wa assalam .etait femme riche commercante porte un habillement respecte...
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