Les Marocains résidant en Côte d’Ivoire ont appris une nouvelle qui les a beaucoup inquiétés. Ils devront désormais s’acquitter d’un montant de 300 000 Francs CFA (5000 dirhams) pour obtenir leur carte de séjour, indique le site d’information Afriki Presse.
Le titre de résidence en Côte d’Ivoire est individuel. «Le problème, c’est qu’il y a des familles qui n’ont pas de moyens. Quand c’est une famille de quatre personnes, avec le mari, l’épouse et deux enfants, cela fait beaucoup d’argent. Ils ne peuvent pas tout débourser d’un seul coup», indique à Yabiladi Abdelmalek Kettani, ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire.
Selon Afriki Presse, «les Marocains souhaitent l’application des règles de réciprocité, puisque dans leur pays, le droit de timbre pour la carte de séjour pour étrangers – y compris les ivoiriens – est de 6 000 Francs CFA (100 dirhams) contre 300 000 Francs CFA en Côte d’Ivoire».
L’ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire a entamé des démarches
L’ambassadeur du royaume explique de son côté que «le gouvernement ivoirien a décidé d’augmenter le prix de la carte de séjour pour toutes les personnes qui détiennent une nationalité autre qu’Ivoirienne, ou des pays de la CEDEAO». Le diplomate déclare que «toutes les nationalités du monde sont concernées et pas que les Marocains».
Abdelmalek Kettani considère que cette hausse du prix est «considérable», puisque le prix de la carte de séjour équivaut à «près de 5000 dirhams» et que «c’est pour avoir le droit de séjourner sur le territoire ivoirien pendant cinq ans, ce qui équivaut à 1000 dirhams par an», explique le diplomate.
«On a entamé des discussions avec les ambassades des autres pays, des pays africains, arabes et autres. Nous avons entrepris des démarches auprès du gouvernement ivoirien afin de revoir cette hausse. On essaie de voir comment on peut trouver un terrain d’entente.»
Dorénavant, l’ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire est en attente du «retour des autorités du gouvernement ivoirien», selon notre interlocuteur.
Le site d’information ivoirien explique, pour sa part, que «les contrôles sont prévus à partir de janvier 2018 sur l’ensemble du territoire». Cela engendre des inquiétudes, car «le rythme de production des titres de séjour n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière.»