Les gendarmes de Salé auraient été arrêtés il y a environ une quinzaine de jours. Selon une source proche du dossier, aucune nouvelle n’aurait été donnée aux membres de leurs familles, lors des premiers jours de leur arrestation.
Ces hommes seraient accusés, selon les mêmes sources, de «manquement au règlement» (AMDH) ou encore d’avoir «révélé des secrets professionnels (presse espagnole). Les différentes versions semblent toutefois concorder sur le fait que les gendarmes arrêtés auraient dénoncé sur facebook des pots-de-vin, et autres formes de corruption impliquant des haut-gradés de la gendarmerie officielle. Ils auraient également ouvertement exprimé leur soutien au Mouvement du 20 Février.
Le groupe de gendarme aurait adopté sur ce réseau social, la dénomination collective de «Gendarmes libres», selon l’agence de presse espagnole EFE. Mais les différentes sources que nous avons contactées n’ont pas pu nous confirmer le lien entre les personnes arrêtées et le groupe sur Facebook.
Les détenus devraient comparaitre devant un tribunal militaire, mais la date et le lieu du procès restent inconnus. Entre temps, plusieurs ONG marocaines de défense des droits de l’Homme sont montées au créneau. Des correspondances auraient été adressées dans ce sens depuis plusieurs jours. Dans une lettre adressé au ministre de la Justice le 10 juin dernier, l’AMDH a demandé l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, mais également, que les droits fondamentaux des gendarmes interpellés soient respectés durant leur période de détention. De son côté, l’Instance marocaine des droits de l’Homme, a écrit au procureur du roi. Des recours pour le moment restés sans réponse.