L'Algérie annonce vouloir éviter l’escalade avec le Maroc. C’est du moins ce que laisse entendre les déclarations d’une «source diplomatique» citée par le quotidien El Khabar dans son édition du dimanche 22 octobre. La même source indique que l’Algérie ne compte pas riposter par un rappel en consultation de son chargé d’affaire au Maroc.
Et de réduire les propos diffamatoires de Messahel à l’encontre du royaume à de simples «commentaires personnels en réaction à des interrogations exprimées par des hommes d’affaires», lors du forum des décideurs économiques tenu vendredi à Alger.
Cette explication pour expliquer le dérapage verbale ressemble à peu de choses près à la version du porte-parole du ministère algérien, Abdelaziz Benali Cherif. Néanmoins la «source diplomatique» a cette fois tenté de justifier les propos de Abdelkader Messahel.
Le pouvoir a mobilisé ses médias pour défendre Messahel
Pour étayer sa défense il a invoqué des documents des Nations Unies sur la culture du cannabis, pour affirmer que «le ministre n’a dit que la vérité que tout le monde connait et que confirment des rapports officiels internationaux». Et d’enchainer en s’interrogeant sur les l’origine du financement du royaume de ces investissements en Afrique : «lui qui souffre d’une grave crise, marquée par l’extrême pauvreté qui affecte le peuple marocain».
Après la défense, la même «source diplomatique» joue l'attaque, qualifiant la réaction marocaine de «tentative de rattraper les défaites diplomatiques qu’il subies récemment aux Nations Unies (…) et à l’Union africaine». L’UA a-t-il rappelé qui a «confirmé la présence de la «RASD» lors du sommet Union africaine-Union européenne en Côte d’Ivoire».
En plus des médias briefés par la source diplomatique, d'autres médias proches du pouvoir avaient lancé la contre-offensive. En témoigne l’article publié ce dimanche par le quotidien El Bilad qui cite un rapport américain sur la contribution du cannabis dans le PIB marocain. La même publication a consacré également un autre sujet à la polémique en donnant la parole à un ancien député adhérant pleinement aux accusations de Messahel portées à l'encontre du Maroc.
La bataille diplomatique entre les deux pays voisins devraient continuer à s'exprimer avec véhémence sur le champ médiatique. De quoi faire oublier d'autres dossiers urgents pour les populations.