Cinq ans jour pour jour après l’occupation du chantier de la mosquée de Poitiers, en 2012, cinq des militants identitaires seront jugés ce vendredi par le tribunal correctionnel, rapporte France Info.
Ces militants comparaîtront pour incitation à la haine raciale, vol, dégradation d'un bien d'autrui et organisation d'une manifestation sur la voie publique sans autorisation.
Le 20 octobre 2012 vers 6 heures du matin, 73 militants se proclamant de l'organisation Génération Identitaire, munis de groupes électrogènes, de sacs de couchage et de matériel de communication, avaient envahi le chantier de la mosquée et grimpé sur le toit du bâtiment en construction.
Ils avaient déployé une immense banderole qui mentionnait l’année 732, date de la bataille au cours de laquelle Charles Martel a arrêté les Arabes entre Poitiers et Tours du côté de Vouneuil-sur-Vienne.
Ils avaient scandé des slogans tels que «Ici c’est Poitiers, ici c’est pas Alger», «On est chez nous, les mosquées y'en a marre, les minarets, y'en a marre».
Les policiers avaient relevé les identités des 73 manifestants qui étaient ensuite repartis chez eux. Quatre avaient été placés en garde à vue et mis en examen pour incitation à la haine raciale et manifestation non autorisée.
Finalement, cinq personnes âgées de 27 à 31 ans sont convoquées devant le tribunal, mais seule l’une d’entre elles sera présente dans la salle d'audience.
Le Canard Enchaîné a rapporté mercredi que deux d’entre eux travaillent dans les services communication de mairies dirigées par le FN ; l’un travaille avec Nicolas Bay, vice-président du Front national, tandis que deux autres tiennent un bar fréquenté par les «patriotes» lyonnais.