Six ans qu'il n'était pas monté sur scène. L'humoriste franco-marocain Jamel Debbouze remonte sur les planches avec son nouveau spectacle, «Maintenant ou Jamel», indique Le Monde.
Dans son spectacle, Jamel Debbouze parle bien sûr de lui, de la France post-attentat, mais aussi de politique : «33% à la dernière élection présidentielle, ça m’a fait chier, c’est beaucoup, si ça se trouve y en a dans la salle.» «T’imagines des racistes qui viennent voir mon spectacle et qui disent à la sortie : 'Ah, il m’a bien fait marrer le bougnoule'.»
Plus que la France, c'est surtout les Etats-Unis de Trump qui l'inquiètent particulièrement : «La parole s’est libérée, dans une espèce de racisme décomplexé, 'streetwear'», lance l’humoriste. Ce dernier de rappeler : «Quand il a été élu, ma mère était en panique. 'On va tous mourir', disait-elle. Mais ça fait vingt qu’elle dit ça !»
Il évoque aussi son rôle de père et s'essaie à une comparaison entre la vie de ses enfants et celle qu'il a eue à Trappes : «Mes enfants ont changé toute mon existence», assure le show-man. «Vous vous rendez compte, mon fils a une chambre pour lui tout seul et des vêtements de marque. Nous, c’était lits triperposés et polo La Poste.»
«'Maintenant ou Jamel' n’a rien de révolutionnaire, tourne court sur certains sujets, a parfois un sens de la formule approximatif mais reste fidèle au personnage attachant de ce gars de Trappes, arabe et handicapé, dont la carrière fulgurante a donné de l’espoir à plein de jeunes de banlieue et suscité des vocations», conclut Le Monde.