Des files d’attente interminables mais, en définitive, des vacances mémorables. C’est, en substance, ce qui ressort des témoignages de trois Marocains résidant à l’étranger, en France en l’occurrence, après leurs vacances estivales au royaume.
Au terme de l’opération Marhaba 2017, Mohamed, Inès et Mehdi sont intervenus mercredi 20 septembre dans l’émission «Faites entrer l’invité», présentée par Fathia El Aouni et Mohamed Ezzouak, directeur de publication de Yabiladi.
Avec un peu plus de 800 000 arrivées depuis le lancement du dispositif le 5 juin dernier, le port Tanger Med s’impose comme le premier point d’entrée des MRE. Si l’infrastructure se veut le fer de lance des activités portuaires du royaume, reste qu’en matière de transport des passagers, des lacunes sont à déplorer, estiment à l’unanimité Mohamed, Inès et Mehdi.
Des files d’attente interminables…
Originaire d’Orléans, Inès raconte : «Je suis arrivée début août par bateau, puis par voiture. Après 24 heures de route épuisantes, nous avions hâte d’embarquer. C’est à ce moment-là que l’aventure a commencé, au niveau de l’embarcadère d’Algésiras», ironise cette mère de famille, qui évoque l’attente interminable pour les formalités administratives, les contrôles notamment, et douanières. «L’attente dans le bateau a duré toute la traversée. Il fallait que toute la famille soit présente pour passer les contrôles, y compris les bébés, les grands-parents… L’attente a été très éprouvante», confie Inès. Les passeports étant nominaux, la présence de tous les membres de la famille est en effet requise.
Mohamed livre un témoignage du même acabit : «Il y avait beaucoup moins de monde dans le bateau, et pourtant, les autorités étaient assez lentes. Ça nous a coûté toute la traversée.» A son arrivée, il doit emprunter une seconde file d’attente dédiée aux contrôles des véhicules. «L’agent m’a dit qu’il ne pouvait pas le faire, qu’il fallait que je déclare ma voiture au port de Tanger», dit cet Avignonnais.
Depuis Paris, Mehdi abonde dans le même sens. «J’ai l’impression d’écouter mon propre récit», plaisante ce Franco-marocain. Ce dernier de reprendre, prudemment : «On avait parfois le sentiment d’être parqué, un peu comme du bétail. On a fait la queue pendant la totalité du trajet». Ce Parisien raconte également le capharnaüm qui règne au sein du port Tanger Med à l’arrivée des voyageurs, laissant pantois ces derniers : «A l’arrivée, les numéros d’enregistrement des véhicules étaient tous erronés !» Fatigue, chaleur, désorganisation criante, manque de personnel, tensions palpables ; «j’ai été étonné qu’on n’en soit pas arrivés aux mains», reconnaît Mehdi.
…mais des vacances inoubliables
Pour autant, Inès, Mohamed et Mehdi racontent des vacances «magnifiques», «très belles», «exceptionnelles». «La joie est immédiatement revenue lors de notre sortie du port. Les problèmes ont été vite oubliés, notamment grâce à l’accueil légendaire des Marocains», assure Inès. Mehdi souligne lui aussi «l’accueil des Marocains», mais s’interroge encore sur ses prochaines vacances estivales au Maroc ; pas sûr qu’il reprenne le bateau…
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