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Breve

Suisse : Le conseiller d'un parti politique condamné pour discrimination raciale

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Jean-Luc Addor a été reconnu coupable de discrimination raciale. / Ph. Keystone
Temps de lecture: 1'

Le conseiller national suisse de l'Union démocratique du centre (UDC), Jean-Luc Addor a été reconnu coupable de discrimination raciale pour sa publication sur Twitter après une fusillade à la mosquée de Saint-Gall en 2014, indique l’édition suisse du quotidien 20 minutes.

En août 2014, il avait réagi à la mort d'un homme dans une mosquée en écrivant dans un tweet «On en redemande !».

Jean-Luc Addor a été condamné pour discrimination raciale à 60 jours-amende à 300 francs l'unité (prévue à l'article 131-5 du Code pénal en Suisse). avec sursis de deux ans. Il devra aussi s'acquitter d'une amende de 3 000 francs et des frais de justice.

Le Tribunal du district de Sion a considéré que ce tweet contrevenait à l'article 261bis du Cope pénal. Lors de l'audience, l'avocat genevois Marc Bonnant avait plaidé l'acquittement en tentant de démontrer que le conseiller national avait pratiqué l'ironie. Ce qui n'a pas convaincu la Cour. Elle a estimé «qu'un lecteur moyen non averti ne pouvait pas la déceler, et que ce tweet donnait l'impression qu'en raison de leur appartenance religieuse, les membres de la communauté musulmane étaient des êtres dont la vie était de moindre valeur».

«Vu son expérience juridique et politique, sa stigmatisation systématique de l'Islam dans les semaines qui ont précédé l'écrit litigieux et l'importance du risque de voir ce tweet pris au premier degré, il s'est accommodé des effets que son message pouvait provoquer», a conclu le tribunal.

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