Le mouvement Matkich Bladi, né suite aux attentats terroristes du 16 mai 2003 à Casablanca, s’invite dans le bras de fer qui s’est engagé entre les autorités et une partie de la population d’Al Hoceima et la région, suite au décès de Mohcine Fikri, marchand de poisson mort broyé dans la benne d’un camion de ramassage d’ordures.
Matkich Bladi (Touche pas à mon pays), qui s’apprête dans les prochaines heures à sortir un communiqué de presse après une réunion des membres du mouvement, interpelle le gouvernement l’invitant à reprendre sa mission au service des citoyens. Parmi les priorités listées pour venir en aide à la population du Rif, un membre de Matkich Bladi nous a listé le problème de la corruption et un engagement de l’Etat pour une moralisation de l’administration territoriale, entre autres.
Les économistes au sein du mouvement réclament un engagement fort et chiffré du gouvernement en mobilisant un fonds d’urgence de 1 milliard de dirhams, consacré à l’emploi et la formation des jeunes de la région, notamment dans les secteurs du tourisme et de la pêche.
Enfin, Matkich Bladi tient à condamner le comportement de Nasser Zefzafi qui a interrompu le prêche de l’imam lors de la prière du vendredi. Pour le mouvement, le leader de «Hirak» s’est ainsi discrédité et ne peut donc représenter les doléances légitimes de la population d’Al Hoceima.