«Réduire l’immigration légale », tel est l’objectif proclamé du ministre de l’intérieur français, Claude Guéant qui a annoncé récemment sa volonté de réduire le nombre d’admissions délivrées aux étrangers de 200 000 à 180 000, et ce rien que dans «un premier temps». Mais à ne croire Jean-Louis Debré, ancien partisan de l’UMP, Guéant fait fausse route. L'immigration légale est nécessaire à la France, selon le président du Conseil constitutionnel
Invité dimanche 1 mai sur le plateau de Radio J, il a expliqué qu'il faut «accepter l'immigration légale (...) conformément à la tradition française». Debré estime en effet que «la France a toujours été une terre d'asile, d'accueil, c'est notre tradition, notre honneur. Simplement, il faut que les hommes et les femmes qui viennent sur notre territoire respectent les lois de la République», rapporte le Monde.
Le débat sur la laïcité n’as pas lieu d’être
Jean-Louis Debré s’est également exprimé au sujet du débat sur la laïcité, initié par le parti de l’UMP, en avril dernier. «Notre société repose sur le principe de la laïcité. Pourquoi le réaffirmer, pourquoi essayer sans arrêt de montrer qu'il a changé ?», s’est-il interrogé. «Non, faisons en sorte de dire que les lois fondamentales qui ont fondé cette laïcité sont toujours d'actualité, un point c'est tout» a-t-il indiqué avant de conclure : «Arrêtons de faire de la gesticulation législative. La laïcité, il faut l'enseigner à l'école car la laïcité, c'est la tolérance, le respect de l'autre».
Avec ces propos, Debré s’oppose clairement à la stratégie menée par le ministre de l’Intérieur. Pour rappel, parmi les sorties médiatiques de Claude Guéant, figure celle où il stipulait que «les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale».
A noter que la République française, comparée avec ses voisins européens à savoir l’Italie, l’Espagne ou encore la Norvège, demeure un pays dont le taux de l’immigration est relativement faible, rapporte les Echos.