L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a appelé lundi à l’abandon des charges contre Maâti Monjib et six autres journalistes et militants des droits de l’homme. Les accusés sont poursuivis pour «atteinte à la sécurité de l’Etat», indique un communiqué de presse de RSF.
Le 24 mai, une nouvelle audience dans le cadre du procès de Maâti Monjib, Samad Ayach, Maria Moukrim, Rachid Tarik et Hicham El Mansouri aura lieu à Rabat. Ils sont tous membres de l’Association marocaine du journalisme d’investigation (AMJI) et poursuivis pour «atteinte à la sécurité de l’Etat» et «financement étrangers illégaux». Hicham Khreibchi, connu sous le nom Hicham Al-Miraat, ancien directeur de l’Association des droits numériques et Mohamed Essabeur, président de l’Association marocaine pour l’éducation de la jeunesse (AMEJ) font également face à des poursuites judiciaires.
«Si les charges sont confirmées, ils risquent entre un et cinq ans d’emprisonnement, sur la base de l’article 206 du Code pénal marocain», écrit la même source. Trois des accusés ont quitté le territoire marocain. Ils risquent le jugement par contumace, poursuit RSF qui cite Hicham Mansouri, Samad Ayach et Hicham Al-Miraat.
«Les autorités marocaines doivent abandonner les charges retenues contre eux et cesser de museler la presse», déclare Paul Coppin, responsable du comité juridique de RSF, cité par le communiqué.