Quarante-quatre ONG marocaines tirent la sonnette d’alarme sur les conditions «dramatiques» auxquelles sont soumis les migrants syriens, bloqués depuis deux semaines dans un no man’s land entre le Maroc et l’Algérie, rapporte l’agence EFE.
Dans une lettre publiée aujourd’hui, elles qualifient ces Syriens de «réfugiés», précisant que 55 ressortissants ont été recensés, dont 20 enfants et 17 femmes. Tous sont progressivement parvenus jusqu’à la frontière marocaine, dans la ville de Figuig, le 17 avril dernier depuis l’Algérie.
«Nous lançons un appel urgent aux autorités marocaines et algériennes pour garantir la protection des réfugiés syriens, conformément au droit international et aux droits humains», ont-elles écrit dans leur lettre. Ces associations se préoccupent notamment des femmes enceintes et des enfants, certains d’entre eux présentant des infections et des maladies.
«Ces réfugiés syriens sont en proie à une situation humanitaire tragique au niveau de la frontière entre les deux pays, en l’absence d’un minimum de conditions de vie dignes. Ils sont exposés au soleil à longueur de journée, sans abri ni assistance médicale, et souffrent d’une pénurie de nourriture, d’eau potable et d’une aide basique.»
Elles exhortent les autorités marocaines à les laisser accéder à la zone-tampon pour «apporter aux réfugiés une aide basique», et permettre à ces derniers de déposer des demandes pour la reconnaissance de leur statut de réfugié.
Pour rappel, les autorités marocaines n’ont pas laissé pénétrer le docteur Zouhair Lahna dans la ville de Figuig, dimanche 30 avril. Ce dernier était venu pour apporter une assistance médicale aux réfugiés.