Alors que la presse rapportait un blocage de la création de l’Institut de promotion des formations sur l'islam par l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), ce dernier a justifié les raisons de son opposition quant au processus. L’une des principales raison : le manque de garanties sur son rôle au sein de cet organisme initié depuis un an par le ministre de l’Economie de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt.
Toni Pelosato, chef du cabinet Marcourt, qui souhaite rassurer l’EMB, se dit surpris : «Tout au long du processus, l'Exécutif a été représenté lors des concertations. De notre point de vue, nous étions arrivés au consensus, même si nous savons que c'est un sujet sensible.»
Sur une dizaine de membres du comité, l'EMB ne compte que trois votants, ce qui l’inquiète concernant les décisions qui seront prises à la majorité, indique-t-il dans un courrier adressé lundi au cabinet Marcourt. La majorité sera constituée des représentants du cabinet Marcourt et du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En outre, l'Exécutif s'interroge sur les modalités de désignation du directeur (ou directrice) de l'Institut, qui ne sont pas précisées dans le décret. Il ajoute qu'il serait préférable que cette personne soit musulmane. Salah Echallaoui, président de l'EMB, explique cette position : «Nous sommes ouverts à un partenariat, mais pas au paternalisme ! Nous n'avons plus l'impression d'être de vrais partenaires dans ce processus.»
MAJ. L’EMB a affirmé dans un communiqué plus récent qu’il occupera la place centrale dans l’organisme. Cette place «lui revient en tant qu’organe représentatif du culte islamique. Ceci d’autant plus qu’il s’agit de recenser, de promouvoir et d’octroyer des financements aux formations à destination de cadres musulmans (imams, conseillers islamiques, professeurs de religion islamique etc.) qui sont recrutés, formés et encadrés par l’EMB».