Le Russe Garry Kasparov, ancien champion du monde d’échecs, ambitionne de former un million d’enfants africains à sa discipline de prédilection et de l’introduire dans les programmes scolaires, via sa fondation Kasparov Chess Foundation, informe l’AFP.
Les pays visés par cette formation sont, dans un premier temps, le Maroc, la Côte d’Ivoire, Madagascar et le Sénégal. Le joueur de 53 ans estime que la formation d’enfants africains en cinq ans est «peu [coûteuse] et très efficace» pour améliorer leurs compétences.
Garry Kasparov est convaincu de l’effet positif des échecs sur les compétences des élèves : «Il y a de nombreuses données sur le sujet, collectées à travers le monde, qui montrent que les échecs améliorent dans des proportions très importantes les compétences des élèves, pour apprendre à analyser les informations, à prendre des décisions, à gagner en confiance», a-t-il expliqué vendredi 24 mars à Paris.
Ce dernier d’ajouter : «Les échecs ne sont pas la solution miracle à tous les problèmes du secteur éducatif, mais ils constituent un outil efficace et particulièrement peu coûteux : nos kits d'apprentissage coûtent 4 dollars, ce n'est rien comparé à une piscine ou à un terrain de foot.»
La fondation Kasparov Chess Foundation va détecter les écoles pilotes, les doter de kits d'apprentissage et former des enseignants aux échecs. A long terme, le but est de détecter le futur champion du monde d’échecs africain à travers le programme «Baba Sy», du nom d’un ancien champion de dames sénégalais.
«Notre but n'est pas de trouver immédiatement un champion, il faut commencer par établir de solides fondations. Mais c'est important de combattre les préjugés, qui voudraient que seuls certains pays puissent produire des champions», a souligné M. Kasparov.