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Grand Angle

Pays-Bas : Les projets de trois Maroco-néerlandais au Maroc font l’objet d’un documentaire

Le 24 mars prochain, un documentaire signé Marjolein Veldman sur les projets de trois Maroco-néerlandais au Maroc sera projeté au centre communautaire De Meevaart à Amsterdam. Objectif ? «Offrir au spectateur la capacité de comprendre l'importance de la migration d'une manière différente» à travers les parcours de Saida, Amar et Gyzlene. Détails.

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Amar Haddouch a réussi à mettre en place un projet d’approvisionnement en eau potable au profit des habitants de douar Sidi Moussa Ihrouchane, dans le Rif. / Ph. Marjolein Veldman
Temps de lecture: 2'

Saida Hattaoui, Amar Haddouch et Gyzlene Kramer Zeroual sont trois Néerlandais d’origine marocaine qui ont choisi de mettre en place des projets de développement dans leur pays d’origine. Leurs parcours sont racontés dans le documentaire «Quand je suis là-bas», réalisé par Marjolein Veldman.

Cette dernière, interviewée hier par le média néerlandais One World, est revenue sur son expérience et le message qu’elle souhaite transmettre à travers ce projet. «En tant qu'étudiante, j'avais un emploi dans une usine de puces afin de gagner un peu d'argent. Mon manager, Mohamed, tout comme d'autres collègues, étaient d'origine marocaine.  Je me suis rendue une fois avec lui au Maroc et j’ai pu voir cette connexion qui le lie à son pays d’origine», confie-t-elle.

Education, infrastructures et assistance aux personnes handicapées

C’est d’ailleurs ce voyage qui a déclenché chez Marjolein Veldman une véritable passion pour le Maroc et son peuple. Elle se rend par la suite à plusieurs reprise dans le royaume et au nord de l’Afrique avant de décider de concrétiser son projet.

«Quand je suis là-bas» aborde l’engagement de Saida Hattaoui pour améliorer les conditions de vie des personnes handicapées à Marrakech. Mère d’un enfant à mobilité réduite, c’est sa situation quotidienne qui l’a poussée à donner un coup de main aux ONG locales marocaines. «J'ai un fils handicapé et ça a été très dur, mais il dispose de toutes les facilités et d’une assistance aux Pays-Bas, alors qu’au Maroc, la situation est très différente», indique-t-elle à One World.

Le documentaire retrace aussi l’investissement entrepris par Amar Haddouch, qui a réussi à mettre en place un projet d’approvisionnement en eau potable au profit des habitants de douar Sidi Moussa Ihrouchane, dans le Rif. «Ils ont désormais un accès à l'eau potable. Ça m'a coûté du temps et de l'énergie, mais ce n'est rien comparé à ce qu'ils vivent tous les jours», estime le Néerlandais d’origine marocaine.

Le documentaire de Marjolein Veldman met aussi en lumière un troisième projet, signé Gyzlene Kramer Zeroual. Cette Maroco-néerlandaise, professeure à Rotterdam, s’est engagée à travers sa fondation pour l’éducation des enfants au Maroc. «Si vous avez des racines au Maroc, vous pouvez facilement combler le fossé entre les Pays-Bas et votre terre natale», affirme-t-elle.

«Comprendre l'importance de la migration»

En plus de raconter des histoires extraordinaires, Marjolein Veldman veut atteindre un autre objectif à travers son documentaire : «Sur la base des histoires de Amar, Saida et Gyzlene, je veux offrir au spectateur la possibilité de comprendre l'importance de la migration d'une manière différente», poursuit-elle.

Marjolein Veldman, réalisatrice du documentaire «Quand je suis là-bas». / Ph. LinkedInMarjolein Veldman, réalisatrice du documentaire «Quand je suis là-bas». / Ph. LinkedIn

Elle considère aussi que la migration est souvent perçue de façon négative, au moment où les «aspects positifs restent loin des feux des projecteurs».

A travers «Quand je suis là-bas», la réalisatrice ambitionne aussi de contribuer à une perception différente de la migration. «Je suis surprise de la connexion spéciale de nombreux Maroco-néerlandais avec le Maroc. Les histoires de Amar, Saida et Gyzlene symbolisent le désir de beaucoup d'autres Néerlandais d’origine étrangère de réaliser des projets dans leurs pays d’origine», estime-t-elle.

Financé grâce à une action de crowdfunding, le documentaire a été présenté en avant-première fin novembre dernier au cinéma Ketelhuis à Amsterdam. Il est programmé le 24 mars au centre communautaire De Meevaart à Amsterdam, le 6 avril à l’Institut néerlandais à Rabat et le 3 mai à La maison de l’humanité à La Haye.

bedji
Date : le 19 mars 2017 à 09h28
Il est particulièrement important et encourageant en ces temps où l'immigration d'origine musulmane est autant mal perçue en Europe de voir ce type de reportage montrant des actions courageuses et positives de la part de ressortissants hollandais issus de l'immigration marocaine. Ce type de reportage réalisé par une hollandaise de souche oeuvre au rapprochement hollandais et marocain pour lutter contre les extrémistes des 2 bords et qui existent malheureusement. Plus largement ce type de reportage va montrer un visage positif à cette immigration d'origine musulmane en Europe à un moment où on ressent tous qu'on en a besoin.
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