A travers son film «Addour» («L'honneur»), projeté mardi dans le cadre de la compétition officielle du 18ème Festival national du film de Tanger (FNF), le réalisateur Ahmed Baidou effectue un voyage cinématographique historique à l'ère de la résistance du Maroc sous emprise française.
Ce long-métrage (85 min), dont le tournage s'est déroulé à Ouarzazate, retrace l'histoire de la résistance dans les années 30 et aborde les manœuvres de Zaid Ouhmad, héros de la bataille Baddou en 1934, qui s'est engagé dans une lutte contre les colons français venant envahir les territoires des tribus d'Ait Atta, au sud-est du Maroc.
La réalisation de ce film, qui est une adaptation d'un livre sur la mémoire collective de la région, a été «un défi» pour toute l'équipe en l'absence d'archives militaires détaillés qu'ils soient marocains ou français. S'y ajoutent également la difficulté d'accès à ces archives, l'écriture et l'adaptation du scénario et l'usage de la langue amazighe, a-t-il souligné.
«C'est un honneur pour moi, pour toute l'équipe et les gens qui ont travaillé sur cette œuvre», a confié le jeune cinéaste qui s'est entouré d'un casting de renom pour tourner son film.
Ainsi, le résistant est interprété par l'acteur Abdellatif Atef, alors que le rôle du narrateur Said Ouhmad est incarné par Hassan Alioui. Pour sa part, Aicha Haddou, qui a raconté l'histoire du résistant, est interprétée par Latefa Ahrrare. Le casting comprend également d'autres artistes à l'instar de Lahoucine Bardaouz, Enrico Mattaroccia et l'acteur Anas Elbaz.
Né en 1979 à Mirleft, dans la province de Sidi Ifni, le cinéaste amazigh a réalisé plusieurs court-métrages dont «Arai Delma», en langue hassani, qui a remporté le prix du jury au FNF en 2014.