La Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion ne tolère aucune contestation de la part de ses agents. La DGAPR menace de prendre «toutes les mesures légales et administratives nécessaires à l'encontre de quiconque parmi ses fonctionnaire (qui) inciterait le personnel du secteur pénitentiaire à la protestation», avertissent les services de Mohamed Salah Tamek dans un communiqué relayé hier par la MAP.
La Délégation «sévira avec force contre quiconque parmi ses fonctionnaires serait impliqué ou prendrait part à ces actes, en prenant toutes les mesures légales et administratives nécessaires» à son encontre.
La DGAPR rappelle qu’elle a informé, à plusieurs reprises, l'opinion publique des «graves répercussions des appels émis par une prétendue organisation syndicale sur la sécurité des établissements pénitentiaires et de leurs pensionnaires». Dans un message indirect adressé à l’Union marocaine de travail (UMT), proche du PJD, la Délégation affirme que les «individus qui tentent de tromper l'opinion publique en prétendant défendre les fonctionnaires du secteur de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, ont pour seul objectif de servir un agenda n'ayant rien à voir avec ce qu'ils prétendent».
L’UMT n’a pas tardé à réagir. Ce matin, la centrale syndicale décline toute responsabilité des appels lancés en son nom sur les réseaux sociaux non conformes au code de travail.
Le page web de l’UMT accueille une fenêtre du «syndicat national des cadres de la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion». Une instance qui réunit les agents civils de la DGAPR. En revanche, la loi interdit à ceux arborant l’uniforme, soumis à un régime paramilitaire, d’adhérer aux syndicats.