Le Maroc continue de grimper dans le classement mondial du paiement fiscal, élaboré et publié cette semaine par PricewaterhouseCoopers (PwC), l’un des quatre grands cabinets américains d’audit et de conseil, et la Banque mondiale. Il avait progressé de 4 rangs l’an dernier, occupant la 66e place en 2014 puis la 62e en 2015. Cette année, le royaume gagne 21 rangs d’un seul coup et se classe désormais à la 41e position sur les 189 pays répertoriés.
Le Qatar et les Emirats arabes unis arrivent en tête du classement, suivis par la Chine, Bahreïn, l’Irlande et le Koweït. Les dernières places du classement sont occupées respectivement par La Guinée-Conakry, le Venezuela, la Bolivie, la République centrafricaine, la Mauritanie et le Tchad. Au niveau du Maghreb, la Tunisie se classe au 106e rang, l’Algérie est 155e et la Libye 121e.
Le classement 2016 de la lourdeur fiscale dans le monde évalue le niveau d’allègement des systèmes fiscaux à partir de trois critères : la pression fiscale totale effectivement supportée par les entreprises (l’ensemble des impôts et taxes payés par une entreprise exprimé en % du bénéfice avant imposition), le temps nécessaire aux entreprises pour satisfaire à toutes les demandes en matière fiscale et le nombre de paiements à réaliser.
Six paiements à réaliser pour les entreprises marocaines contre une moyenne mondiale de 25
Sur le front de la pression fiscale, le Maroc glane un pourcentage de 49,3%, qui reste proche de la moyenne régionale (47,1%) mais un peu loin de la moyenne mondiale (40,6%). Concernant le temps nécessaire aux entreprises pour toutes les demandes en matière fiscale, le royaume affiche un score de 211 heures seulement par rapport à une moyenne régionale de 307 heures et une moyenne mondiale de 251 heures. Quant au troisième critère, relatif au nombre de paiements à réaliser, ils se chiffrent au nombre de 6 pour les entreprises, alors que la moyenne régionale dépasse les 36 paiements, contre 25 pour la moyenne mondiale.
Cette bonne performance du Maroc est sans doute liée aux améliorations continues du système de paiement électronique des impôts. Un bon score qui indique que les Marocains ont de plus en plus recours à ce type de paiement. Le rapport évoque aussi l’indice post-dépôt (distance au score frontière) et ses composantes (heures/semaines). A ce niveau, les auteurs de l’étude signalent que pour le cas du Maroc et d’autres pays, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) «ne s'applique pas aux études de cas traités, ces économies n’ont donc pas été notées sur cette question».