Comment définissez-vous votre association nouvellement créée ?
L’association ne concerne que le Maroc mais dans ses prérogatives, elle a pour ambition de tisser des liens avec des associations qui partagent la même préoccupation et les mêmes valeurs, surtout à l’échelle africaine. L’association est toute jeune, mais il y a des compétences et un certain nombre de présidents convaincus qu’il s’agit désormais d’une problématique qui s’impose de plus en plus. Elle compte mener des actions en faveur des communes membres, qui s’étaleront aussi aux conseils provinciaux et régionaux. Les actions concerneront donc l’ensemble des collectivités territoriales, toutes catégories confondues.
De quels genres d’actions s’agit-il ?
Il est question, entre autres, de formations au profit des élus, des employés de mairies mais aussi des actions en faveur du climat et du développement durable, c’est-à-dire tout ce qui se rapporte à l’environnement. On organisera des tables rondes, des séminaires, des rencontres et des journées d’études, mais aussi des actions concrètes qui seront portées par l’association en partenariat avec les communes membres. Nous travaillons avec des communes du sud, du nord, de l’est et du centre. Chaque commune sera concernée en fonction de ses spécificités. On est en train de préparer un plan d’actions qui touchera les élus avec une ouverture imminente sur les experts et les chercheurs. Ceux-ci seront au service des communes pour mettre en place de vraies politiques de sauvegarde de tout ce qui est naturel et lié au développement durable, et surtout tout ce qui a trait aux bonnes pratiques en termes de protection de l’environnement.
Qu’en est-il des partenariats à l’échelle continentale et internationale ?
Nous avons déjà reçu une association du Cameroun, qui travaille au même objectif que notre alliance. Lorsqu’ils sont venus, ses membres ont visité des communes à Laâyoune, Foum El Ouad et Tata. On s’était aussi déplacé chez eux. Ce mardi, on compte signer des conventions à l’Institut français de Marrakech avec cette association camerounaise, une ONG sénégalaise et une autre française. La réunion du bureau de notre association est prévue après la COP22 pour préparer le plan d’action pour l’année 2017.
Vous êtes présents à la COP22 à travers un stand…
Nous sommes présents au niveau de la zone verte avec la société civile. D’abord, ça nous permettra de faire connaître notre association. Ça nous a permis d’établir beaucoup de contacts. Lundi, nous avons eu la visite du ministre délégué à l’Intérieur, Charki Draiss. On a rencontré beaucoup de gens et on compte, lors de nos actions, faire appel à des experts nationaux et internationaux.
Quelles sont vos ambitions sur le long terme ?
On parle d’un budget de 100 milliards de dollars accordés aux pays du sud dans le cadre des actions de la Convention-cadre des Nations unies pour les changements climatiques (CCNUCC). Notre ambition est de préparer des projets qui seront en mesure d’être compétitifs pour décrocher ces financements et pouvoir accompagner les communes et les collectivités. Quant à notre objectif final, c’est de rendre la ville facile aux citoyens et aux populations qui vivent dans les milieux ruraux. Aujourd’hui, la dégradation de la forêt et des écosystèmes nous interpelle tous. Notre ambition est de mettre en place des actions concrètes qui seront des modèles à suivre au Maroc. Donc sensibiliser, diffuser et dupliquer les bonnes pratiques dans l’ensemble des régions du Maroc. Aujourd’hui, nous avons une responsabilité envers nos villes au royaume, mais aussi envers notre continent.