Invité de l'émission «Daif wa hadath» sur France 24 ce soir, le tout nouveau secrétaire général du Conseil national des droits de l'homme, instauré jeudi 3 mars par le roi Mohammed VI, répond à des questions parfois épineuses. Pourquoi avoir accepté ce poste ? Par devoir et parce que les prérogatives du CNDH sont plus importantes que celles de son prédécesseur, le CCDH. Pourra-t-il assurer son indépendance face à une éventuelle ingérence politique dans son travail ? Sebbar est confiant. «Le dahir garantit l’indépendance des membres du Conseil» et elle «n’est pas seulement garantie par le texte mais aussi par les personnes».
Quels sont les dossiers importants à traiter par le CNDH ? Répondre aux attentes des associations marocaines des droits humains, dit cet ancien président de l'une des plus importantes associations en la matière au Maroc : le Forum Vérité et Justice. User du droit conféré au CNDH de visiter les prisons marocaines pour assurer qu'elle deviennent des établissements qui oeuvrent pour «l'intégration des prisonniers dans la société».
Autres sujets abordés : la peine de mort, les évènements de Laâyoune, les médias marocains («il faudrait un nouveau paysage médiatique qui réponde aux attentes réelles d'un plus large public») mais surtout le mouvement de contestation qui touche le Maroc actuellement. M. Sebbar juge légitimes les revendications des jeunes du 20 février sur une «réforme générale dans notre pays». Les jeunes font preuve, selon lui, de maturité, de responsabilité, d'enthousiasme. L'appel à manifester le 20 mars est à respecter car «les manifestations pacifiques constituent un droit légitime».