Seuls 120 mètres séparent les forces marocaines d'éléments du Polisario dans la zone de Guerguerate. L'indication émane du porte-parole du secrétaire général des Nations unies. Le Français Stéphane Dujarric a reconnu, hier soir lors d'un point de presse, que la médiation de la Minurso (mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) n'a pas réussi à convaincre les deux parties de modérer leurs positions. Et de qualifier la situation de «tendue », rapporte l'agence EFE.
Le fonctionnaire a expliqué que la mission onusienne a envoyé aux deux protagonistes des observateurs militaires non-armés pour les encourager à éviter toute escalade. En vain, puisque la situation reste toujours tendue.
L'ONU sollicite la contribution de pays proches du dossier...
Malgré cet échec, l'ONU ne perd pas espoir. Elle poursuit ses efforts, a expliqué Stéphane Dujarric. Des responsables de l'organisation sont en contact permanent avec des pays engagés dans le règlement du différend territorial afin d'user de leur influence sur les deux parties pour un retour au contexte qui prévalait avant le 14 août.
Solliciter la contribution d'acteurs internationaux vise essentiellement à «modérer» les positions du Maroc et du Polisario et à «identifier les options pour une solution acceptable à l'actuelle crise», a précisé le porte-parole. «Tout regain des hostilités» avec son lot de conséquences sur la stabilité de la région est sujet de «préoccupation importante» de la part des Nations unies, a-t-il mis en garde.
...et le retour des agents de la Minurso
Le porte-parole a saisi l'affaire Guerguerate pour revendiquer, de nouveau, la «pleine fonctionnalité» de la Minurso. Une manière indirecte de réclamer le retour de la totalité des agents de la mission expulsés par le Maroc en mars 2016. Un souhait que partage également la présidente de la commission de l'Union africaine, la Sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma dans une énième manifestation de soutien au Polisario.
Le Conseil de sécurité n'a pas encore programmé une nouvelle réunion pour l'examen de l'affaire Guerguerate. Le 26 août, les Quinze avaient demandé à l'ONU davantage d'informations sur le sujet.