Le secrétaire général du syndicat national des employés de la société Wana Corporate (Inwi), Adil Ramzi, également délégué des salariés et deux autres membres employés ont été victimes d’un «licenciement abusif», a rapporté l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à son siège à Rabat.
La direction de la société aurait refusé d’ouvrir un débat social avec le centre syndical qu’elle dit «ne pas reconnaître». «Une première dans l’histoire du travail syndical», a renchérit l’UNTM dans son communiqué. «Ce licenciement injuste et abusif transgresse les garanties du code du travail marocain à l’égard du délégué des salariés», dénonce-t-il.
Le syndicat appelle tous les responsables et affiliés du secteur à intervenir pour «préserver la dignité et les droits des employés, appliquer les recommandations internationales en matière de protection des droits des travailleurs et des libertés syndicales et préserver la stabilité et sécurité sociales de cette entreprise».
Du côté de l'opérateur téléphonique, c'est un tout autre son de cloche. «L’une des personnes licenciées a présenté 21 certificats médicaux en 2016 signés par le même médecin généraliste. Nous sommes surpris et ne comprenons pas le timing de cette conférence», a pour sa part déclaré à Yabiladi une personne autorisée. Et d’ajouter : «Inwi ne ferme pas les yeux et n’accorde pas de traitements de faveur à une personne qui manque à ses obligations professionnelles, même affiliée à un syndicat».
En janvier dernier, le bureau syndical d'Inwi avait déjà tiré la sonnette d'alarme suite au licenciement jugé «injuste et abusif» d'une employée de Wana-Corporate par la Direction de la transformation.