La polémique sur le voile s'invite en Belgique. Mardi matin, deux étudiantes musulmanes se sont vues refuser l’entrée à leur examen à l’Institut d’enseignement de promotion sociale de la Communauté française (IEPSCF) d’Uccle (Bruxelles-Capitale), d’après la RTBF.
Dans un premier temps, la direction a justifié cet acte par la mise en place d’un nouveau règlement interdisant les signes convictionnels ostentatoires. Les deux femmes ont toutefois été autorisées à passer leur examen, le nouveau règlement d’ordre intérieur (ROI) n’entrant en vigueur qu’à partir du 1er septembre.
L’information a été confirmée par Stéphanie Wilmet, porte-parole de la ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) chargée de l'Enseignement de promotion sociale, Isabelle Simonis.
L’ASBL Justice and Democracy, saisie par une étudiante, avait attaqué début 2015 devant le tribunal de première instance de Verviers l’IEPSCF de Dison-Waimes et le gouvernement de la FWB en la personne d’Isabelle Simonis pour discrimination. Elle estimait que l’interdiction du voile via le ROI était «particulièrement dommageable dans un institut de promotion sociale pour adultes». L’association, finalement déboutée, a fait appel de cette décision. Le jugement se fait toujours attendre.