Après une nuit très agitée, l'ordre et la sécurité ont été rétablis au centre de rééducation pour jeunes à Ain Sbâa à Casablanca, qui a été jeudi 28 juillet au soir le théâtre d'actes de vandalisme perpétrés par plusieurs pensionnaires. C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui Hassan Hmina, directeur régional de l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (APR), assurant dans une déclaration à la MAP que les différents services administratifs de l'établissement «ont repris leur cours normal après la maîtrise de la situation».
Rappelant le bilan provisoire de ces incidents, Hassan Hmina a indiqué que «cinq éléments de la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR, ndlr) ont été blessés». D'importants dégâts matériels au niveau des services administratifs de l'établissement ont été recensés.
Le directeur régional de l'APR a précisé que l’ensemble des prisonniers sont en bonne santé à l’exception de neufs détenus victimes d’asphyxie, faisant savoir que des visites familiales seront prochainement organisées au profit des familles des prisonniers. Le responsable a également assuré que les autorités judiciaires compétentes ouvriront une enquête judiciaire sur cette affaire.
Jeudi soir, des pensionnaires du centre de rééducation pour jeunes à Ain Sbâa ont mis le feu à des lits pour provoquer de la fumée dans le but d'attirer puis de piéger les fonctionnaires de l'établissement, leur objectif étant de les attaquer et de s'enfuir du quartier de détention. Ils ont ensuite tenté de forcer la porte du dépôt d’armes et ont incendié et endommagé un bus de transport des prisonniers, avant de lancer des pierres contre certains fonctionnaires qui ont essuyé de légères blessures.
La situation a été maîtrisée le soir même. La DGAPR a décidé ce vendredi de transférer un nombre de détenus vers d’autres établissements.