Le projet de jumelage institutionnel Maroc-UE associe la France, la Suède, l’Autriche et le Maroc. Il intervient dans le cadre du Programme d'appui au plan d'action Maroc-UE (P3A III) ; lui-même inclus au sein du Partenariat Euro-Méditerranéen. Le projet doit permettre d’améliorer le niveau de sécurité des infrastructures routières du Royaume. Un défi réel quand on sait, comme Yabiladi le rappelle dans le Mag (p16 et 17), qu’en 2009, le pont reliant Bizdad et Sidi Ghanem, dans la région d’Essaouira, s’est effondré en raison des intempéries, suivi, en 2010, du pont enjambant l’Oued Takenza sur la nationale n°8, reliant Agadir à Marrakech.
Le projet de jumelage semble toutefois plus axé sur les connaissances nécessaires à une exploitation optimale des réseaux routiers que sur la construction même des infrastructures. Les objectifs de l’accord visent l’application des normes internationales de signalisation routière au réseau marocain, l’amélioration des équipements et de l’exploitation des routes, tant en ville qu’à la campagne.
Les personnels marocains devraient bénéficier, en parallèle, de formations à ces nouveaux systèmes de gestion et d’information. «Nous avons veillé au montage de ce projet avec l'UE, afin d'améliorer les capacités techniques et managériales des cadres marocains», indique Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et des transports marocain.
«La modernisation des infrastructures routières urbaines est un impératif fondamental de la mise en œuvre du nouveau Code de la route», a ajouté le M. Ghellab. Le projet de jumelage intervient donc, également, dans le cadre du nouveau Code de la route, en vigueur depuis le 1er octobre 2010.
«Le Maroc attend beaucoup du nouvel instrument qui régira le partenariat pour les années à venir ainsi que des perspectives qui seront ouvertes dans le cadre de la politique européenne de voisinage», affirme le ministre de l’Equipement et des transports. «Au total, l’Union Européenne a mobilisé près de 96 millions d’euros pour accompagner la réforme du secteur du transport au Maroc», rappelle Eneko Landaburu, ambassadeur de l'UE au Maroc. Le projet de jumelage participe à l’intensification des relations entre l’Union Européenne et la Maroc. Il fait suite à l’adoption, en octobre 2008 du Statut avancé - dont bénéficie le Maroc dans ses relations avec l’UE et au premier - et au sommet Maroc/Union Européenne de mars 2010.
«Il faut noter que dans la cadre du programme de jumelage institutionnel, il y a deux projets concernant les autres secteurs du transport, à savoir maritime et aérien», a rappelé Mohamed Doubi Kadmiri, directeur chargé du programme au ministère des affaires étrangères marocain, rapporte L’Economiste.