Seddik Khalfi met un terme à sa grève de la faim. Il a trouvé un accord, hier, avec son ex-employeur Luxe Radio qui l’avait licencié en octobre 2012 suite à une émission sur l’affaire opposant le site d’information Yabiladi.com au coordinateur général du CCME, Driss Ajbali. «Les termes de l’accord sont confidentiels. Mais ce que je peux vous dire c’est que je suis satisfait et Luxe Radio l’est aussi», déclare à Yabiladi le journaliste, soulignant que cela «aurait dû se faire il y a longtemps».
Pour rappel, Seddik Khalfi a été licencié -sans que le mot ne dise son nom- le 4 octobre 2012, quelques heures après avoir reçu en débat le directeur de publication de Yabiladi.com, Mohamed Ezzouak, suite à l’attaque judiciaire de Driss Ajbali après la publication d’un article documenté intitulé : «Argent public : le fabuleux train de vie d’un salarié du CCME». Face aux différents abus dont il a été victime au regard de la loi sur le travail et au refus catégorique de tout règlement à l’amiable par son ex-employeur, Seddik Khalfi porte l’affaire en justice. Il gagne en première instance, perd en appel et depuis quelques temps, le dossier était en cassation.
D’après le journaliste, la direction de Luxeradio s'est dite touchée par sa grève de la faim «qui aurait pu avoir de graves conséquences sur sa santé». Pour lui, cet accord est un soulagement, car il met fin à trois ans et demi de procès.
Bien que Seddik Khalfi ait travaillé dans plusieurs autres médias dont RFI après sa mésaventure chez Luxe Radio, celle-ci, avoue-t-il, lui a fait «quelque peu perdre [sa] flamme pour le journalisme». «C’est pourtant un métier très bien payé. Mais quand on essaie de faire du bon travail et qu’il n’y a pas vraiment de demande de qualité de la part de certains médias ou de l’audience, c’est décourageant», explique-t-il, soulignant qu’il va travailler à réveiller cette flamme.