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Grand Angle

Maroc/ONU : La France aurait proposé une solution au problème de la Minurso

La France, qui assure pendant ce mois la présidence du Conseil de sécurité, se veut optimiste quant à un dénouement heureux de la crise opposant le secrétariat général de l’ONU et le Maroc. Elle tenterait de tout faire pour y parvenir et aurait même proposé une solution.

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François Delattre, Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies (Photo : France ONU)
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La France mènerait une médiation entre le Maroc et Ban Ki-moon. C’est ce qui ressort des brèves déclarations de son représentant à New York à un média américain. Visiblement optimiste, François Delattre a parlé hier du début d'une «dynamique positive» dans le conflit opposant depuis des mois le royaume au Sud-coréen. Le diplomate français a par contre évité de donner plus de détails sur les négociations.

De son côté le porte-parole du SG de l’ONU, dans son point de presse du jeudi 16 juin, s’est gardé d’évoquer une possible proposition française. Néanmoins, Stéphan Dujarric a révélé qu’il y avait un certain «nombre de discussions constructives entre les autorités marocaines et les Nations Unies». «Bien entendu, nous (le secrétariat général de l’ONU, ndlr) évaluons ces discussions», a-t-il par ailleurs ajouté.

Dujarric a également réitéré son appel à un retour à la «pleine fonctionnalité» de la Minurso conformément à la résolution du Conseil de sécurité 2285, adoptée le 29 avril. Il souhaite ainsi voir les 80 agents de la composante civile et politique de la Minurso expulsés du Maroc en mars, en pleine tension avec Ban Ki-moon, regagner rapidement leur poste.

La démarche française ne plait pas au Polisario et à ses relais

Mais si le porte-parole de Ban Ki-moon a publiquement mentionné des «discussions constructives», c’est qu’il faut y voir un signe encourageant. Ces propos sonnent même comme un désaveu à la dernière sortie du «ministre des Affaires étrangères» du mouvement séparatiste. «Les indices et les informations dont nous disposons jusqu’à maintenant ne montrent aucune intention sincère de la part du Maroc pour appliquer la décision du Conseil de sécurité des Nations unies», faisant ainsi référence à la résolution 2285, avait avancé Ould Salek lors d’un point de presse tenu le 12 juin à Alger.

Le responsable avait également dénoncé le soutien de la France au Maroc, soulignant qu’elle «ne veut pas la paix ni de la stabilité dans la région nord-africaine». Le Venezuela, un autre allié du Polisario aux Nations Unies, a également pointé du doigt le rôle de Paris à l’occasion d’une réunion de la Quatrième commission de l’ONU.

La France cherche une solution à même de permettre de sauver les intérêt du royaume dans la crise l’opposant au secrétariat général de l’ONU. Mais ces efforts ne cadrent pas avec les objectifs des relais, déclarés et cachés, du Front au Conseil de sécurité qui œuvrent plutôt pour l’adoption de sanctions contre le Maroc.

La question du Sahara avait déjà été au cœur des discussions, le  18 mai à Paris, entre Salaheddine Mezouar et Jean Marc Ayrault.

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