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Grand Angle

Université de Meknès : L’agression d’une mineure par des étudiants marxistes n’intéresse que le PJD

Elle s’appelle Chaimaâ. Elle est mineure et travaille dans une cafeteria de l’université de Meknès. Agressée physiquement par des étudiants marxistes, le PJD en a fait son nouveau cheval de bataille contre l’extrême gauche. En revanche les autres partis se murent dans le silence. Chaimaâ n'a pas eu la chance des deux filles d'Inzegan ou les deux homosexuels de Béni Mellal.

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Six jours après l’agression subie par une mineure travaillant dans une cafeteria de l’université Moulay Ismail de Meknès, seul le PJD est monté au créneau pour réclamer des sanctions contre les présumés coupables, appartenant à une faction d’extrême gauche. Jusqu’à présent la police a détenu six étudiants et cherche activement deux autres suspects pour avoir rasé les cheveux et les sourcils de Chaimaâ.

Les islamistes comptent soulever, dans le cadre du «Droit d’informer», cette grave violation au terme de la séance hebdomadaire des questions orales, du mardi 24 mai, à la Chambre des représentants. Le gouvernement devrait accéder à la requête des élus de la Lampe par une réponse du ministre de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, ou de la n°2 du département, Jamila Moussali.

Le même jour, et à l’initiative du groupe des députés du PJD, la commission de l’Enseignement, Culture et Communication tiendra, en fin d’après-midi, une réunion consacrée à la montée de la violence estudiantine. Une occasion pour eux de réclamer davantage de fermeté avec les courants marxistes.

Silence des autres partis politiques

Mais l’agression de Chaimaâ n’a pas reçu le même élan de solidarité de la part des autres formations politiques et certaines ONG comme ce fut les cas avec les deux filles d’Inzegan ou les deux homosexuels de Béni Mellal. Si certaines voix commencent à condamner l’agression, preuve en est la réaction de Rachid Roukbane, président du groupe du PPS à la Chambre des représentants, les directions observent toujours le silence.

Même l’AMDH, habituée à réagir la première contre le recours à la violence, est restée timide. Samedi, c'est sa section de Meknès -et non le bureau central- qui a dénoncé, dans un communiqué, «le crime abjecte» commis contre la mineure. Toutefois, l’ONG a soigneusement évité de pointer du doigt la responsabilité des étudiants d’extrême gauche.

Ce silence de la classe politique et des associations progressistes apporte davantage d’eau au moulin des islamistes qui s'affichent comme les défenseurs des valeurs conservatrices qui dominent la société marocaine.

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